Emmanuel Macron a annoncé un « plan pauvreté » d’une hypocrisie rarement vue. Le but est soit disant « d’aider les pauvres » à sortir de la misère.
Les réactions ont été rapides, il suffit de compter pour se rendre compte que le plan pauvreté pour 8 millions de pauvres représente un investissement de quelques centimes par personne pauvre et par jour là ou les crédits d’impôts rapportent des dizaines de milliers d’euros aux personnes déjà riches, aux bourgeois, patrons d’entreprises, etc.
Voilà une première hypocrisie.
Mais la seconde, c’est de faire passer un projet anti-social pour un plan anti-pauvreté !
En effet le gouvernement Macron essaye de supprimer le chômage, qui est touché grâce aux cotisations payées par le passé, et qui est négocié entre syndicats et patronat. Un ouvrier au chômage touche une partie du salaire qui lui est versé en différé. Si le chômage est remplacé par une aide, alors l’Etat peut forcer l’ouvrier à prendre un travail qui ne lui convient pas en échange de cette aide.
Et c’est là le but du gouvernement : remplacer les prestations sociales par une aide unique modulable suivant la situation, et la conditionner à la recherche d’emploi, à l’acceptation d’emplois de merde, à l’inscription dans des formations pour devenir ouvrier peu qualifié, etc, ce qui permettra de casser le coût du travail. Sans compter qu’à coté de ça sont prévus le recul de l’âge de la retraite (donc encore plus de travailleurs sur le marché), la désindexation du smic sur l’inflation (donc la baisse du smic !), et bien sur l’exclusion de la fac de dizaines de milliers de jeunes, qui viendront gonfler les rangs des nouvelles formations obligatoires pour devenir ouvrier de la santé, de la petite enfance, de l’industrie ou de l’informatique !
En gros, faire un système à l’Allemande, comme les lois Hartz. Il suffit de regarder le film « I, Daniel Blake » de Ken Loach sur le Royaume Unis actuel pour se rendre compte de ce que celà peut donner.
Au final, le plan pauvreté n’est pas un plan contre la pauvreté mais pour maintenir les prolétaires dans la pauvreté malgrès le travail, et la création d’un filet de survie pour ceux qui sinon créverait de faim à cause de l’ultra précarité. Il faut bien faire survivre les prolétaires si l’on veut qu’ils continuent à travailler !
Résistons au « Plan pauvreté » hypocrite !
A bas la société capitaliste qui nous emmène vers la misère !
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