PSA Saint-Ouen, usine historique installée à la fin des années 1840 pour la fabrication de machines à vapeur et rachetée par Citroën en 1924, va fermer, a annoncé le grand groupe monopoliste de l’automobile.
D’ici 2021, cette usine d’environ 350 personnes, à l’effectif bien réduit depuis les milliers de personnes qui bossaient pour Citroën au XXème siècle, sera détruite.
C’était la dernière usine PSA du 93.
Elle sera remplacée par un campus hospitalier, qui rentre dans le cadre du projet du Grand Paris. C’est ce projet qui, entre autre, justifie les rénovations et extensions de lignes de transport et les réparations des axes des banlieues nord de Paris. Cette gentrification, bien au delà du service utile et nécessaire qu’est l’hôpital, vire les ouvriers et employés de chez eux, les prive de travail et fait grimper les loyers et le coût de la vie, déjà insoutenables en région parisienne.
Pour les salariés de PSA, ce n’est pas qu’une usine qui ferme, c’est une lutte qui s’amorce, pour ne pas être foutus à la porte après des décennies de boîte suite à cette décision d’arrêter l’activité sur le site. Les syndicats, plus de 3 ans avant la fermeture annoncée, s’actionnent déjà contre les politiques d’encouragement des départs pratiquées par PSA à Saint-Ouen.
Il y a 4 ans, l’entreprise PSA d’Aulnay, plus grande, avait subi le même sort. Des grèves importantes de plusieurs mois avaient eu lieu, sous direction syndicale.
Pour toutes celles et ceux qui bossent et qui triment dans les usines, les hangars et les entrepôts, l’exemple de PSA nous montre combien l’on compte peu pour les capitalistes, combien les monopoles et l’Etat, dirigés par la même classe qui détient le pouvoir sur toute cette société, peuvent s’arranger du jour au lendemain pour nous mettre à la porte et enclencher le chronomètre sur nos vies.
Les ouvrières et ouvriers de PSA Saint-Ouen ont raison de s’organiser contre les agissements de leurs patrons et pour leur futur, et nous les rejoindrons !