Rue du château des rentiers, dans le XIIIéme arrondissement de Paris, un grand immeuble de 10 000 m2 était laissé vide depuis 2017 par son propriétaire, Amundi, gestionnaire de plus de 1500 milliards d’actifs.
Dans la journée du 6 janvier le collectif « Droit Au Logement »( D.A.L), une association de personnes sans logements , mal logées ou à la recherche de logement à tenter une occupation pacifique de cet immeuble vers 14H. Quand il s’agît d’un groupe pesant 1500 milliards, la Police ne se fait pas attendre et le commissaire du XIIIéme était déjà sur place vers 18H pour faire mine de négocier étant théoriquement obligé, en plein hiver, de chercher un relogement avant de procéder à une expulsion. Il n’en fut rien, les « négociations » furent stoppés nets et une plusieurs dizaines de flics armés de matraques, de boucliers et avec des molosses en laisses donnèrent courageusement l’assaut sur les quelques 200 occupant sans abris, pour la plupart des femmes et des enfants d’origines immigrées.
Faisant preuve du génie et de la subtilité qu’on lui connaît, la Police tentât de regrouper de force tous les occupants dans le hall de l’immeuble bien trop petit, en jetant la foule contre des portes fermés et en les forçant à s’agglutiner dans une seule pièce où les gens se piétinaient et s’asphyxiaient, dans ce mouvement de foule, une femme enceinte de huit mois fut bousculée et piétinée, et dût être conduite à l’hôpital par les pompiers.
Une Vidéo prise par une occupante montre également des flics frappant et insultant une femme brandissant une carte d’invalidité avant que la vidéo ne soit coupée de force.
Vers 19h l’immeuble était entièrement évacué et les expulsés étaient regroupés sur le trottoir sous la surveillance des flics.
Quelques dizaines d’habitants du quartier vinrent pour soutenir distribuer du cafés, et des militants parmi lesquels le syndicat étudiant Solidaires de Tolbiac et de La Cause du Peuple vinrent pour discuter avec les occupants. Les flics étaient qualifiées de « bêtes sauvages » , on pouvait voir les tracts de coups sur plusieurs personnes, notamment des femmes, et les récits de violences étaient dans toute les bouches.
A sa réunion qu’il tenait le lendemain D.A.L déclarait que c’était une expulsion d’une violence qu’il n’avait jamais vu auparavant, la centaine de membres présents dans la salle scandait qu’ils ne se laisseraient pas faire, et le collectif a décidé de porter plainte en entrant en force dans le commissariat du XIIéme.
En France, il y’a plus de 3 millions de logements vides, dont plusieurs centaines de milliers à Paris, pour 900 000 personnes vivant dans des conditions indécentes et 150 000 à la rue. Nous ne laisserons pas des sociétés pesant plusieurs milliards laisser vide des immeubles entiers, les actions de collectifs comme le Dal doivent être soutenue et appuyées par les militants révolutionnaires.
Nous ne nous laisserons pas faire : occupation et réquisition des logements vides !