Le 18 janvier, un jeune livreur à vélo de 18 ans, Franck Page est renversé par un camion à Pessac (banlieue de Bordeaux). Il était à ce moment là en pleine course, dans l’exercice de son travail.
Franck bossait pour Uber Eats afin de compléter ses bourses pour ses études. Une marche en son honneur est organisée à Bordeaux, dimanche 27 janvier, place de la Victoire. Une cagnote a aussi été mise en place.
La mort de Franck n’est pas anodine. Elle montre comment les nouveaux jobs comme celui de livreur à vélo pour une plateforme en ligne, sont similaires à tous les métiers ouvriers que nous connaissons déjà depuis des dizaines d’années. En France, les morts au travail se comptent dans les plusieurs centaines chaque année, et les accidents du travail graves dans les centaines de milliers. Cela démontre que les conditions de travail, que l’on soit ouvrier du bâtiment, comme un homme de 34 ans décédé lundi 21 janvier, ou livreur à vélo, sont les mêmes : exécrables, insécuritaires et taillées pour garantir au patron l’efficacité maximale au détriment du bien-être physique et mental des ouvrières et ouvriers.
A La Cause du Peuple, nous refusons de parler d’accident lorsqu’il s’agit de la mort de nos frères et soeurs de classe. Les risques pris au travail, ce sont des risques imposés par les dirigeants, qu’ils soient des patrons en chair et en os, des contremaîtres, ou invisibles derrière une plateforme comme Uber Eats. Les morts qui en découlent ne sont pas des accidents.