Gilets Jaunes : à Lyon, les fascistes ne sont pas les bienvenus

Par C.H.

Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, des militants fascistes ont tenté de récupérer le mouvement à Lyon. Les militants de Génération Identitaire, du Bastion Social et de l’Action Française sont venus presque tous les samedis, systématiquement dans le but de chasser des manifestations les mots d’ordres progressistes et celles et ceux qui les portent. Cela s’est traduit par de multiples agressions contre des gilets jaunes portant fièrement des valeurs antiracistes mais aussi contre des travailleurs refusant les tentatives de récupération du mouvement par les fascistes, un cheminot a par exemple été agressé par ces nervis fascistes. Depuis quelques semaines, le rapport de force semble s’inverser et les fascistes sont en perte de terrain. Sur le plan idéologique, ils n’ont pas ou très peu d’emprise sur le mouvement. Leur ridicule tentative de dévier le mouvement sur le pacte de Marrakech s’est soldée par un échec.

Les revendications portées par les gilets jaunes de Lyon et d’ailleurs sont de plus en plus sociales, les travailleurs et les travailleuses comprennent bien que leurs ennemis sont les bourgeois et non les immigrés. Lors des assemblées générales qui se tiennent tous les lundis à la bourse du travail, c’est bel et bien cette volonté d’un mouvement antiraciste et social qui ressort. Ainsi, deux assemblées générales successives au mois de janvier ont voté le principe de l’exclusion des groupuscules racistes et violents des manifestations.

Lors de l’acte 11, le 26 janvier, ces nervis fascistes ont agressé une personne dans la manifestation mais ils ont été très rapidement repoussés par la foule aux cris de « fachos cassez vous » et ont du se cacher derrière la police qui a tiré des grenades lacrymogènes afin de les protéger. Lors de l’acte 12, le 2 février, une cinquantaine de jeunes issus de quartiers populaires ont chargé les fascistes et les ont dégagé de la manifestation.

Les nervis d’extrême droite, suppôts du patronat, n’ont pas leur place dans les mouvements sociaux. Ce sont des ennemis politique, des ennemis de classe. Pas de fachos dans nos manifs, pas de manifs pour les fachos !

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