Le 9 mai à eu lieu une nouvelle grève de la fonction publique, avec des manifestations bien encadrées par les syndicats. Pourtant, cette grève peut sembler un peu différente des dernières.
En effet, le mouvement des gilets jaunes a donné un regain de combativité aux masses. Sur tout le territoire, des centaines d’écoles sont en grève, parfois occupées par les parents et les profs. Ces écoles deviennent un lieu de lutte populaire où un quartier, un village, se retrouve pour lutter.
Les manifestations ont donc été beaucoup plus massives et combatives qu’à l’accoutumée. Si à l’échelle nationale on est loin d’une grève générale qui paralyse l’Etat, au niveau local, la grève est parfois très dure. Dans certains lieux, comme des hôpitaux ou des écoles, des cantines, etc, qui ont commencé la lutte au printemps ou même à l’hiver, on atteint 100% de grévistes alors qu’ailleurs, seuls les syndiqués habituels vont participer au mouvement.
Cette combativité des masses est à noter, et c’est une très bonne chose. Toutefois, sans violence révolutionnaire, rejetée par des syndicats dont les directions confédérales font partie intégrante de l’appareil d’Etat bourgeois, ces luttes n’ont aucune chance de gagner, surtout quand elles sont encore minoritaires. Sans attaquer directement nos ennemis, par l’occupation, le blocage, le sabotage et la justice populaire, nous ne pouvons pas gagner.
A La Cause du Peuple, nous appelons à construire le Front Prolétaire, l’outil de tout les travailleurs et toutes les travailleuses, qui nous permettra enfin de gagner, en utilisant tous les moyens à notre disposition pour le faire.