A Rouen, sur le bord de la seine, l’usine Lubrizol à brulé ce jeudi, suite à un départ de feu à 2h30 du matin. Les explosions ont réveillé les habitants et habitantes et dès le matin on pouvait observer une grande trainée de fumée noire. Les alarmes ont rententi avant même le levé du soleil et les écoles, lycées, universités et transports en communs ont été fermés.
Dans la journée, Castaner à annoncé que la situation ne présentait « pas de dangerosité particulière ». Pourtant, on a relevé des pluies noires couvrant d’une suie huileuse les voitures jusqu’à 30 kilomètres de l’usine, les riverains disent avoir des maux de tête et de gorge, les allergies sont démultipliées. Le préfet lui même craint « la pollution de la seine ». Comme pour Notre-Dame de Paris, où on nous annonce qu’il n’y a pas de danger, le temps d’étouffer l’affaire, pour nous apprendre trois mois plus tard que les environs sont pollués au plomb ? On a affaire à une usine Seveso classé « haut » dans l’échelle de la dangerosité. Avec, selon le site du ministère de l’écologie, des éléments radioactifs… En réalité, le préfet à annoncé « pas de toxicité aigüe », ce qui veut dire, dans son langage, que ça ne va pas tuer les gens directement. Pourtant, dans de nombreuses marres et plan d’eau, toute la faune et la flore est morte.
De son coté, la fac de Mont Saint Aignan, avec ses 15 000 étudiants, réouvre ce vendredi, alors que les trainées noires ont laissé un air irrespirable. Concernant les commerces, usines, centres d’appel où travaillent des milliers de prolétaires, rien n’a fermé. Le commerce doit continuer coûte que coûte au mépris de la santé des habitants. De plus, l’usine Lubriziol avait déjà connu une fuite de gaz en 2013 et été punie par seulement 4000€ d’amende. En 2017, l’usine a fait l’objet d’une mise en demeure concernant les normes. Elle ne s’y est plié qu’en 2019 selon les autorités, souvent arrangeantes, dont on voit bien ici les mensonges. D’ailleurs, nombreux sont les témoignages d’ouvriers confirmant que les mesures de sécurité sont insuffisantes. Il n’y a rien à attendre de l’État. Au début de l’incendie, seuls quelques dizaines de pompiers, débordés et mis en danger, ont été déployés, preuve du manque total de moyens que l’État met en œuvre pour la sécurité de chacun.
Enfin, il n’y a aucune information concernant les ouvriers et ouvrières de l’usine. Si l’incendie n’a pour l’instant pas fait de morts, il a mis en lumière la dangerosité de leurs conditions de travail. Vont ils continuer à travailler ailleurs ? Vont-ils être viré ? Avec quelles indemnités ? À 5h du matin, ils n’étaient même pas au courant de l’incendie en venant prendre leur poste…
Les capitalistes détruisent la planète, la santé des habitants et la vie des ouvriers et ouvrières, sans rien risquer…
Nous réclamons :
La punition des responsables !
Une réparation pour les victimes !
L’indemnisation des ouvriers et ouvrières !
La vérité complète à propos de l’affaire !