Le 11 octobre, à Paris, les travailleurs migrants, avec ou sans papiers, et leurs soutiens travailleurs de tous horizons ont continué et appuyé la lutte contre Elior, monopole français des services (restauration, nettoyage…). Rassemblés devant le Stade Charléty, où une délégation allait rencontrer les chiens de garde de l’entreprise pour des discussions, les Gilets Noirs ont expliqué les raisons de cette lutte.
Premièrement, Elior et ses dirigeants sont des patrons voyous : comme tous les patrons, ils exploitent, et usent de la main d’oeuvre la plus précaire et la moins chère parmi les prolétaires : les prolétaires immigrés, souvent sans papier. Bien que très peu d’entre eux travaillent pour Elior, les Gilets Noirs ont immédiatement saisi cette lutte contre Elior par solidarité de classe et action commune contre les patrons sur tous les plans.
Deuxièmement, Elior et ses dirigeants ont fait des promesses qu’ils ne tiennent pas. Après avoir assuré des ouvriers qu’ils auraient des papiers rapidement (CERFA etc), Elior les a en réalité licencié. Pour la réintégration immédiate et les papiers pour toutes et tous les employés d’Elior, la lutte est nécessaire.
Troisièmement, les Gilets Noirs se positionnent contre la régularisation par le travail, qui revient à dire « Seuls ceux qui travaillent ont le droit à des papiers. ». Tout ce qui est arraché dans la lutte contre Elior est au service de l’ensemble des travailleurs sans-papiers en particulier, et des travailleurs en général, contre l’exploitation et le pouvoir actuel de la bourgeoisie qui décide conjointement en préfecture et dans les entreprises du destin de milliers de personnes qui travaillent et produisent des millions.
Ainsi, la délégation des Gilets Noirs est revenue vers les soutiens rassemblés avec la nouvelle que l’équipe d’Elior n’avait pas donné suite aux discussions. La lutte se poursuit donc vers de nouvelles actions contre la direction d’Elior.