Depuis ce jeudi 17 octobre, les masses populaires libanaises descendent massivement dans la rue pour manifester contre un projet du gouvernement – retiré depuis – qui prévoyait de taxer les appels passés par internet, généralement via l’application WhatsApp. Cette nouvelle taxe s’inscrivait dans un projet de budget d’austérité, attaquant directement les conditions de vie des masses populaires libanaises.
Les applications comme WhatsApp permettent aux libanais d’appeler leurs proches vivant à l’étranger sans payer des dizaines d’euros. C’est donc cette possibilité de rester en contact avec des amis ou de la famille ayant quitté le pays pour chercher une meilleur situation ailleurs que le gouvernement libanais souhaitait attaquer avec sa « taxe WhatsApp ». Les conséquences de l’impérialisme forcent des milliers de libanais à quitter leur pays, et le gouvernement veut empêcher leurs proches restés au pays de garder le contact. Dans ce contexte, la révolte est légitime.
Au deuxième jour de manifestations, des barricades ont été dressées à certains points de Beyrouth, la capitale du Liban. Des affrontements entre police et manifestants ont été signalés et ont déjà fait plusieurs dizaines de blessés. Il s’agit incontestablement du plus grand mouvement de contestation au Liban depuis 2015.
Alors que le gouvernement a annoncé ce jeudi soir que la taxe WhatsApp allait être retirée, la contestation n’a pas pris fin pour autant. Les manifestants réclament désormais la fin de la corruption et des appels à la grève générale ont été lancés. Situation à suivre, donc.
Vive la lutte des masses populaires libanaises ! À bas l’impérialisme !