Les chiffres sont tombés : en une semaine, 32% d’augmentation des violences conjugales selon la Gendarmerie. Qui pouvait imaginer l’inverse étant donné le niveau de dégénérescence de nos sociétés soit disant avancées ?
Le confinement fait ressortir toute la barbarie de notre société contre les femmes, et encore, la presse des monopoles ne mentionne pas les enfants. Toute la barbarie de la société patriarcale ressort de plus belle quand la crise avance. Ce sont les enfants et les femmes les premières victimes de la crise du capitalisme en général et en particulier dans ce cas exceptionnel de crise sanitaire. Christophe Castaner a beau dire que la lutte contre les violences conjugales sera une priorité, nous savons bien qu’il ne se passera rien, on ne sauve pas une maison qui s’écroule en rebouchant à la va vite les fissures des cloisons. Non seulement les femmes et leurs enfants sont victimes de leurs conjoints mais en plus celles qui vivent seules sont les plus touchées par la pauvreté et la misère sociale. La crise économique terrible qui va déferler sur nos peuples va encore plus accentuer les violences et la pression contre les femmes, car c’est fondamentalement une question de classe et de pouvoir. Si nous nions ce fait incontestable, alors nous retombons dans le féminisme bourgeois et petite-bourgeois qui n’a jamais libéré aucune femme.
Une montagne terrible pèse sur les épaules de la moitié de l’humanité et sans cette moitié il n’y aura pas de révolution. Les classes opprimées représentent la majorité écrasante de l’humanité, et donc les femmes de ces classes opprimées sont elles aussi la majorité des femmes dans le monde.
Les femmes et les jeunes femmes doivent s’organiser politiquement et pratiquement pour participer à la lutte des classes pour la conquête du pouvoir afin d’en finir avec le patriarcat et la société de classe. Il faut mobiliser les femmes en luttant pour les revendications les plus urgentes. Mais il faut également lutter pour leur politisation, pour les incorporer comme force fondamentale à la lutte de toute la classe prolétaire, comme nous l’enseigne le Grand Lénine :
« Nous avons besoin de méthodes spéciales d’agitation et donc d’une organisation spéciale. Il n’est pas question de la défense bourgeoise des « droits de la femme’, et oui, des intérêts pratiques de la révolution. [..] sans les millions de femmes nous ne pouvons réaliser la révolution. Nous devons rencontrer le chemin qui nous conduise à elles, nous devons étudier profondément les méthodes pour les rencontrer. Pour cela c’est totalement juste que nous proposons des revendications en faveur de la femme. Ceci n’est pas un programme minimum, ce n’est pas un programme de réforme dans l’esprit de la social démocratie, dans l’esprit de la seconde internationale. Ceci n’est pas la reconnaissance du fait que nous croyons à l’éternité ou du moins à l’existence prolongée de la bourgeoisie et de son Etat. Ce n’est pas non plus notre intention d’apaiser les masses féminines avec des réformes et de les dévier de la lutte révolutionnaire. Tout cela n’a rien à voir avec les superstitions réformistes. Nos revendications existent dans la pratique, par la formidable misère et par les honteuses humiliations dont souffre les femmes, faible et désamparée dans un système bourgeois. Nous voulons témoigner que nous connaissons ces necessités, que nous comprenons l’oppression de la femme, que nous comprenons la situation privilégiée des hommes et que nous haïssons, oui que nous haïssons et que nous voulons éliminer tout ce qui opprime et tourmente l’ouvrière, la femme de l’ouvrier, la paysanne, la femme de l’homme simple et en incluant, par beaucoup d’aspects, la femme qui s’en accommode. Les droits et les mesures sociales que nous exigeons de la société bourgeoise pour les femmes, sont uen preuves que nous comprenons la situations et les intérêts de la femme et que la dictature du prolétariat le prendra en compte. Bientôt et pas avec des mesures de tutelles pour endormir, non clairement non, mais comme révolutionnaires nous appelons la femme à travailler sur un pied d’égalité pour la transformation de l’économie et de la superstructure idéologique. (..) Il n’est pas seulement question de comment nous exigeons cela mais bien de comment nous allons le faire. (..) « nous ne devons pas rester dans une position d’attente de nos revendications pour les femmes. Non, dépendant des conditions existantes, nous devons lutter pour une des revendications, ou pour une autres, lutter en vrais, toujours en relations avec les intérêts généraux du prolétariat. »1
C’est pour cela que renforcer les rangs du tout nouveau Mouvement Populaire des Femmes est une nécessité pour conquérir un nouveau monde libéré de l’oppression de classe et du patriarcat.
Pour le moment nous appelons tout le monde à être vigilant à ce que pourraient subir nos voisines, car il n’est pas question ici de vie privée mais de survie.
« Nous disons que l’émancipation des ouvriers doit être l’œuvre des ouvriers eux-mêmes et de la même façon l’émancipation des ouvrières doit être l’ouvre des ouvrières elles-même »
Lénine.
1Souvenir sur Lénine – Clara Zetkin.