Un homme âgé d’une trentaine d’années est mort dans les locaux du commissariat de la police municipale de Béziers ce mercredi 8 avril.
L’homme, sans domicile fixe d’après la Ligue des droits de l’Homme, a été contrôlé à 22h20 alors qu’un couvre feu en vigueur à Béziers interdit de sortir après 21h. Son décès a été constaté à 23h30 par un médecin du service d’urgence mobile et de réanimation (SMUR).
Interrogés sur les circonstances du décès de cet homme, les policiers municipaux affirment que la victime a « refusé le contrôle et adopté à leur encontre un comportement très agressif ». Les policiers ont également expliqué s’être assis sur les fesses de la victime lors de son transport en direction du commissariat et l’avoir trouvé inconscient en arrivant dans les locaux.
Comme à chaque fois qu’une personne est tuée par des policiers, il convient de ne pas croire sur parole la version des policiers et des autorités, qui ont déjà menti à de nombreuses reprises lors d’affaires similaires. Dans le cas présent, il paraît peu probable qu’en s’asseyant sur la victime, les policiers n’aient pas remarqué que l’homme était en train de tomber inconscient. Il s’agit donc très probablement d’un odieux crime policier de plus, dont le nom de la victime viendra s’ajouter à la longue liste de ceux tués par les forces de répression.
Dans le contexte du confinement, les violences policières se multiplient contre les populations les plus vulnérables dont les SDF font partie. À l’abris des regards, de nombreux flics se lâchent et profitent du contexte pour procéder à des contrôles encore plus abusifs que d’habitude.