135€ d’amende pour avoir acheté des protections hygiéniques : quand le confinement justifie l’injustifiable !

Des sans abris verbalisés car ils n’étaient pas à leur domicile (inexistant), des femmes qui écopent de 135€ d’amende pour avoir acheté des protections hygiéniques ou des tests de grossesse, des flics qui fouillent le contenu des sacs de courses… Les verbalisations abusives se multiplient depuis le début du confinement.

135€, c’est le montant de l’amende pour « non respect des mesures de confinement ». Si pour les patrons, les actionnaires ou les DRH, ce montant ne représente pas grand chose, pour de nombreux ouvriers, c’est plus de 10% du revenu mensuel, et pourtant nombreux sont les prolétaires à faire l’objet de verbalisations abusives.

Verbalisé pour s’être rendu à la laverie automatique

À Pontivy, dans le Morbihan, un homme, agent d’entretien, a écopé de 135€ d’amende pour avoir voulu laver ses vêtements de travail, ce qui fait explicitement partie de ses obligations professionnelles imposées par son patron. Alors que les laveries automatiques font partie des commerces de première nécessité autorisés à rester ouverts, les flics se sont donc permis d’infliger 135€ d’amende à cet homme sans aucune raison valable.

Selon la police, les serviettes hygiéniques et les tests de grossesse ne sont pas des produits de première nécessité

Plusieurs femmes ont raconté sur Twitter avoir fait l’objet d’une verbalisation pour avoir été acheter des serviettes hygiéniques et des tests de grossesse. Alors que les protections hygiéniques, indispensables, sont déjà payantes et représentent un budget important pour de nombreuses femmes vivant dans la précarité, plusieurs femmes ont donc subi des verbalisations abusives et se sont retrouvées à devoir débourser 135€ d’amende car des flics un peu trop zélés ont considéré qu’elles ne devaient pas se protéger durant leurs règles.

Des flics qui fouillent les sacs de course et mettent des amendes en fonction du contenu

Des témoignages publiés sur Twitter font également état d’amendes distribuées en fonction du contenu des courses. Apparemment, d’après les flics, ajouter du soda et des gâteaux à son panier de courses rempli de fruits, légumes, viandes et autres produits de « première nécessité » est illégal. C’est ce qu’a raconté un internaute sur Twitter : un membre de sa famille a écopé d’une amende de 135€ après que des flics se sont permis de fouiller le contenu de ses courses. Pire : le ton étant un peu monté, l’amende a été majorée à 360€.

Des sans abris verbalisés pour « non respect des mesures de confinement »

On pourrait croire à une mauvaise blague, et pourtant c’est la réalité, des associations d’aide aux sans abris ont dénoncé la verbalisation de plusieurs SDF pour « non respect des mesures de confinement ». De tels faits ont été rapportés à Lyon, Paris, Rochefort ou encore Bayonne. Ces informations ont été vérifiées et confirmées par Checknews. Alors que la situation de précarité des personnes SDF est déjà largement aggravée du fait du confinement, il semble que les flics se font un malin plaisir d’enfoncer encore plus ces populations marginalisées.

7 commentaires sur « 135€ d’amende pour avoir acheté des protections hygiéniques : quand le confinement justifie l’injustifiable ! »

  1. Et achète une baguette, se faire verbaliser, il semblerait que le pain ne soit pas un produit de 1ere nécessite ?.????

  2. Avec tous ces abus de pouvoir, nous avons l’impression que le gouvernement sanctionne s’il le faut injustement de simples citoyens pour un rien et le tout pour compenser l’argent perdu. Et vu  » les erreurs « nous pouvons nous poser la question si des primes ne seront 9as attribués à ces fonctionnaires mais qui varient d’une ville à une autre.

  3. Il y a, c’est une certitude, certains « cowboys » qui jouissent du port de l’uniforme et qui se pensent tout permis. Mais je reste persuadé, sans pour autant en avoir la preuve formelle, qu’ils reçoivent des ordres de leur hiérarchie pour rentrer le plus possible d’argent dans les caisses. Eh oui, ça reste une entreprise comme une autre… Quoi qu’il en soit, c’est pitoyable de voir qu’en cette période plus que troublée de notre quotidien il n’y ait ni compassion ni bon sens pour une partie de ces hommes et femmes en bleu. Et à force de verbaliser à tout va pour des raisons aussi insensées que celles-ci, les gens continueront d’être aigris contre eux.

  4. Verbalisé pour courses pas indispensable,chez Aldi ,carottes
    Concombre ext….( cinq articles) .Par Deux jeunes gendarmes
    Abusé je vais contesté gros abus !!ont ai des Vache à lait

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