Tout le monde aura compris que le cout de la pandémie et du confinement est retombé sur les travailleurs et pas sur le patronat.
Parmi ces travailleurs on compte la frange précaires des étudiants, celles et ceux qui ne peuvent pas compter sur papa maman pour payer leurs études, relégués à de petits jobs souvent payés au lance-pierre et ultra-précarisés, qu’ils ont, pour une grande partie d’entre eux, perdu pendant le confinement.
En parallèle beaucoup d’étudiants étaient censés être en stage à cette période de l’année. Le statut du stagiaire est tellement bas dans la hiérarchie sociale qu’il est devenu un sujet de blague (le salaire minimum d’un stagiaire est de 3€60 de l’heure). Ces stages ont également étés en grande partie annulés.
Pour ce qui est des étudiants en médecine réquisitionnés pour aider à gérer la crise, ils et elles sont encore moins bien payés, 2€ de l’heure en moyenne. Le gouvernement a évidemment promis des prime hypothétiques concernant la crise mais n’a pas prévu de remettre en cause ce système injuste qui, encore une fois, renforce la sélection par l’argent dans les études et maintient un entre soi de classe dans les facs de médecine.
Tout cela fait que les inégalités, déjà très fortes, se creusent au sein des étudiants. La distance entre ceux qui doivent renoncer à l’argent de poche du stage ou du job d’été et ceux pour qui cet argent était vital.
Les étudiants les plus précaires sont généralement logés en Cité Universitaire, ils sont prioritaires pour y avoir une chambre si ils sont boursiers et les loyers sont souvent un peu moins élevés qu’ailleurs.
Ces cités U sont généralement de vrais nids à rats : amiante, cafards, fenêtres qui fuient, parties communes jamais nettoyées…
Lors du début de la crise, les CROUS ont incité les étudiants à quitter les cités U (quand ils ne leur ont pas tout simplement imposé comme le CROUS de Poitiers), Ce qui signifie que beaucoup d’étudiants précaires ont perdu leur salaire ET payent un loyer pour un appartement qu’ils n’occupent pas.
L’aide mise en place par le gouvernement étant une vraie blague, il est impossible qu’elle suffise à combler ce trou dans les budgets (aide unique de 200€, elle n’a pas pu être obtenue par une grande partie des étudiants grâce à un habile système de conditions en petits caractères)
Devant cette situation la Fédération Syndicale Étudiante (FSE), syndicat représentant les étudiants au CNOUS (l’équivalent national des CROUS), a lancé une pétition en ligne demandant l’exonération des loyers pour tous les occupants des Cité U jusqu’à Septembre.
Les précaires n’ont pas à payer la crise !
Pas de loyers pour cet été !
Le lien de la pétition : https://www.change.org/p/fr%C3%A9d%C3%A9rique-vidal-exon%C3%A9ration-des-loyers-en-cit%C3%A9-u-pour-tou-te-s