Renault, Conforama, ont été parmis les premières entreprises à annoncer un plan social dans l’Etat Français. Pour Renault, ce sont 4800 suppressions d’emplois, dont un poste d’encadrement sur deux (on passe d’un encadrant pour 7 ouvriers à un encadrant pour 12 ouvriers, sachant l’implication des encadrants dans la production…), ou encore des économies sur les postes de bureaux. A Conforama aussi, ce sont des milliers de poste supprimés.
Mais globalement, c’est tout le tissu industriel qui va être impacté. Dans le sud-ouest, l’aéronautique pourrait faire exploser le chômage, à Toulouse ou Bordeaux. On parle aussi de baisses de salaires, de l’ordre de 10%, de baisse du nombre de RTT, de hausse de travail pour un salaire équivalent, etc.
Bref : la classe ouvrière va, quasiment seule, supporter le poid de la crise. Et il n’y a que deux alternatives. Où se replier, tenter de survivre, se résigner, renégocier des crédits, revendre une voiture, tout faire pour tenter de conserver une stabilité qui disparaitra forcément ; tenter de défendre son usine au coté des syndicats, des élus, des patrons. Bref : abandonner.
L’autre alternative, c’est de mettre en avant la dignité ouvrière. Affirmer que le travail est une partie de l’identité ouvrière. Qu’aucune usine, qu’aucun magasin ne doit fermer. Que les ouvriers et les ouvrières ne sont pas des vaches à lait, qu’on trait un jours et qu’on abat le lendemain. La révolte ouvrière devra être puissante, organisée à la base, pour défendre le travail, pour défendre un revenu digne. Les ouvriers ne veulent pas la charité, les ouvriers ne veulent pas quelques milliers d’euros à la place d’une subsistance pour eux et leurs enfants.
Il n’y a que deux voies. Les gilets jaunes ont commencé à défricher la plus intéresssante. Les communistes doivent, partout, continuer à y avancer, à montrer que seul la révolution et le socialisme peuvent permettre aux ouvriers de garder leur travail, leur pain, et leur dignité.