Dans les hopitaux, la situation est critique : le manque de personnel, de moyens, est vraiment criante. Lors des journées « normales », il est courant que les personnels soignants n’aient pas le temps de manger pendant leur service dont la durée evoisinne quelquefois les douzes heures ; que les brancardiers et brancardières aient plus d’une heure de retard sur leur planning, alors même qu’ils œuvrent avec une grande vitesse.
La première vague de covid-19 a de ce fait été très éprouvante pour le personnel soignant. Mais, pour l’Etat, il y avait l’excuse de la nouveauté, de l’imprévu. Les gouvernements ont eu beau jeu d’accuser les précédents, alors même que les postes ont continué à être supprimés pendant et après le confinement.
Au CHU de Nantes, il n’y a pas assez de personnel pour assurer les soins : être testé positif au covid, sans être symptomatique, n’est pas suffisant pour être renvoyé chez soi sous peine d’accentuer la difficulté du fonctionnement du service.
La situation est aberrante. Comment peut on prétendre protéger la population par des gestes barrières, par des masques, quand d’un autre coté, rien n’est fait ? Au travail, les quarantaines ne sont pas respectées sous la pression des patrons et des chefs ; dans les transports, les gens sont serrés comme des sardines ; et maintenant, les soignants positifs au covid travaillent, ce qui met en danger leurs collègues, leurs patients et leurs patientes !
La situation est dramatique à tous les points de vue. Au prix d’un confinement catastrophique pour l’économie capitaliste, accélérant la crise générale de l’impérialisme, l’épidémie à été contenue. Mais aujourd’hui, elle reprend de la vigueur et il semble que se seront les masses qui en paieront le prix. L’Etat et la bourgeoisie ne feront rien pour empêcher l’épidémie radicalement si elle ne met pas de frein à leur profit.