Depuis la reprise des cours, début novembre, de nombreux blocages de lycées ont eu lieu sur le territoire de l’État français. Ces blocus, qui ont notamment touché des lycées très prolétariens comme à Saint-Denis, en banlieue parisienne, ou à Roubaix, dans le Nord, visaient à contester le peu de mesures sanitaires mises en place dans les établissements scolaires, mais ils s’inscrivent dans un contexte plus global de crise économique, sanitaire, sociale, et alors que le gouvernement fait passer réforme sur réforme pour briser nos droits acquis par la lutte.
Aller en cours, c’est risquer de se contaminer et de contaminer ses proches !
Le mot d’ordre qui ressort le plus sur les blocus de lycées, c’est le fait qu’aller en cours, c’est prendre quotidiennement le risque de se contaminer, et de contaminer ses proches. En effet, combien de lycéens ont des proches à la santé fragile ? Combien de lycéens
vivent avec leurs grands parents ? Combien de lycéens ont eux-même des comorbidités, comme du diabète, de l’asthme, ou encore de l’obésité ? En allant en cours chaque jour, ces millions d’élèves se mettent donc en danger, dans un moment où la circulation du virus sur le territoire de l’État français est très forte. Du côté du ministère de l’éducation nationale, on nous dit bien évidemment que tout va bien, que la situation est maîtrisée, alors pourtant que de nombreuses sources affirment que les chiffres dans les établissement scolaires sont sous-estimés car ils ne s’appuient que sur les données des agences régionales de santé et sur les remontées volontaires des parents.
L’État veut faire tourner l’économie coûte que coûte !
Bien-sûr, si l’État continue d’envoyer les élèves en cours, il y a une raison. Non seulement il ne veut pas interrompre la formation des élèves en CAP ou encore en bac professionnel qui seront les prolétaires de demain, et qui chaque jour sont formés pour être à l’avenir exploités, mais il veut surtout que l’économie continue de tourner, et pour cela il faut que les parents continuent à aller bosser, ce qui est impossible si les écoles sont fermées. Ce second confinement, c’est donc surtout un confinement des plaisirs de la vie : plus de vie sociale, plus de repas entre amis, plus de sorties au cinéma, mais le travail, lui, continue, car il permet aux capitalistes de s’en mettre toujours plein les poches.
Face à cela, les lycéens ne se laissent pas faire !
Dans ce contexte, face à une épidémie qui n’a fait qu’accélérer une crise économique déjà présente, face aux capitalistes qui nous promettent un avenir fait de chômage, de petits boulots précaires et d’incertitudes, on a plus que jamais raison de se révolter, particulièrement quand on est jeune, particulièrement quand on est lycéen, particulièrement quand on est dans une filière professionnelle, car si ce sont les travailleurs issus de ces filières qui font tourner toute la société par leur travail quotidien, ce sont également les travailleurs les moins bien payés et les plus susceptibles de subir un licenciement économique.
Dans cette période de lutte intense au sein des lycées, les militants et militantes des Jeunes Révolutionnaires sont sur le terrain, quotidiennement, pour participer à organiser les blocus et pour convaincre les lycéens de la nécessité de la révolution.