Le syndicat CGT du groupe Ciments Calcia, filiale du deuxième groupe mondial de ciment derrière Lafarge, a annoncé mercredi 4 août le début d’une grève des salariés contre le licenciement d’un de leurs collègues. La direction du site a justifié ce licenciement par des manquements à la sécurité.
Cependant, celui-ci intervient quelques mois après un premier mouvement de grève où les ouvriers avaient protesté contre des suppressions de postes. Plus de 55 emplois sont sous le coup d’une suppression, dans cette usine qui emploie 129 personnes. Ainsi, le licenciement d’un salarié sur des bases peu crédibles est un exemple de plus de la stratégie de la direction de l’usine pour restructurer leur main d’œuvre à moindre coût. Un licenciement coûte moins cher, surtout lorsqu’on trouve une faute à l’ouvrier, qu’un plan de réorganisation.
De plus, la CGT et les ouvriers dénoncent l’hypocrisie de la direction à propos de la sécurité. Bertrand Moreau, délégué syndical, explique : « Les accidents s’enchaînent, ils sont dûs à des défauts de maintenance et d’entretien, dont la direction est responsable. ». Comme souvent, les conditions de travail déplorables et les risques encourus par les ouvriers, qui travaillent dans un secteur risqué, sont ignorés par la direction. Son objectif tient seulement à augmenter les cadences et tirer le meilleur profit du site, et non à garantir la santé des travailleuses et des travailleurs qui le font tourner. La lutte qui s’annonce à l’usine Calcia n’est donc sûrement pas la dernière du genre.