Ceci est une traduction non-officielle du texte publié originellement en langue espagnole.
Le 10 janvier 2022
Les 3, 4 et 5 décembre 2021 s’est tenu le IIe Congrès du Parti (marxiste-léniniste) des travailleurs. Ce Congrès était très important pour notre Parti et avait été travaillé depuis des mois, avec un important travail idéologique permettant de faire émerger la lutte de deux lignes et que le militantisme s’exprime librement pour montrer ses opinions, évaluer le travail du Comité central sortant et marquer l’avenir de l’organisation.
Le Congrès a commencé par la lecture des salutations des organisations qui nous ont adressé leurs meilleurs vœux pour le bon déroulement du Congrès, question que notre organisation apprécie et qui témoigne de l’important travail de relations internationales que nous réalisons.
Il est très important de faire savoir que le débat principal, et qui était l’axe de ce IIe Congrès, était l’adoption du marxisme-léninisme-maoïsme comme idéologie de notre Parti. Le débat a été sain et tous les participants ont pu exprimer leur position, en étant unanimes en faveur de celle-ci. Ainsi, il est clair pour notre Parti que le maoïsme est la troisième, nouvelle, et étape supérieure de l’idéologie universelle du prolétariat.
En assumant le marxisme-léninisme-maoïsme, il est devenu fondamental de faire une étude et un bilan du Mouvement communiste international et des organisations qui se sont revendiquées comme maoïstes. Nous avons étudié le TKP/ML, le PCI (maoïste), le Parti communiste des Philippines… et surtout le Parti communiste du Pérou. C’est le PCP qui a lancé la première guerre populaire après la mort du Président Mao Tse Tung, et c’est le Président Gonzalo qui a synthétisé le maoïsme comme troisième, nouvelle et supérieure étape. Notre Parti, avec le maoïsme, a assumé les apports de validité universelle du Président Gonzalo, considérant qu’ils font partie indispensable de l’idéologie prolétarienne.
Compte tenu de ce qui précède, la prise de pouvoir était un autre débat important que nous ne pouvions laisser de côté. Notre Parti a assumé dès le début que l’État espagnol était un État impérialiste, il n’y a donc pas lieu de parier sur des positions intermédiaires ou par étapisme. Notre position est celle de la révolution prolétarienne. Après avoir étudié tout au long du processus de discussion les positions de tous les partis et théoriciens marxistes, nous avons décidé d’assumer la Guerre populaire prolongée comme méthode universelle de prise du pouvoir. Nous sommes pleinement conscients qu’il ne s’agit que d’une déclaration d’intention, c’est pourquoi nous devons étudier et apprendre sur sa concrétisation et son développement dans les pays impérialistes.
Le débat sur la question nationale dans l’État espagnol a également été très important. C’est un sujet brûlant dans le communisme espagnol et dans lequel de nombreux partis, soi-disant communistes, tombent dans le social-chauvinisme et des positions ouvertement réactionnaires. Notre organisation a analysé l’existence de quatre nations dans l’État espagnol, l’espagnole, la catalane, la basque et la galicienne. Cela nous amène à défendre le droit à l’autodétermination des nations.
La ligne de masse a joué un rôle particulièrement important au Congrès. Nous avons étudié les positions du Président Mao sur le rôle des masses et sur la façon dont celles-ci font l’histoire, et c’est là que se vérifie la justesse de nos positions. Nous devons constamment apprendre des masses et être toujours en contact avec elles. Nous devons tenir compte du rôle des éléments avancés de la classe en ce moment, qui sont ceux qui comprennent la nécessité de la révolution et qui s’organisent pour cela. En relation avec cela, nous avons assumé la construction concentrique des trois instruments de la révolution, en comprenant le rôle et la forme que prend le Parti Communiste dans cette construction, c’est-à-dire le Parti Communiste militarisé.
En ce qui concerne la ligne des masses, nous avons parié sur le renforcement du travail féministe, en misant sur le féminisme prolétarien révolutionnaire comme moyen de travailler sur l’oppression dont souffre la femme travailleuse sous le capitalisme, lui donnant un caractère marqué de classe et un pari révolutionnaire. Nous avons également discuté du patriarcat et de sa forme actuelle, ainsi que de l’oppression des LGBT.
Enfin, nous avons discuté de notre nom. En assumant le marxisme-léninisme-maoïsme, il était inutile de continuer à nous appeler Parti (marxiste-léniniste) des travailleurs. Nous n’avons pas le parcours préalable d’organisations comme le TKP/ML, qui ont une grande histoire et donc conservent leur nom historique. Notre organisation porte ce nom depuis quelques années. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de nous appeler le Parti communiste maoïste, qui nous semble indiquer clairement notre ligne et qui suit l’appel de l’Internationale communiste pour que les partis soient appelés les partis communistes.
Après ce Congrès notre organisation a apporté un changement important et a assumé d’importants défis et positions qui doivent nous faire avancer vers la révolution prolétarienne. Nous ne sommes plus un parti communiste, nous sommes une organisation marxiste-léniniste-maoïste qui a clairement compris qu’elle n’est pas le parti communiste d’avant-garde. Cette question étant claire, notre parti lutte pour la reconstitution du Parti communiste dans l’État espagnol.
Nous avons décidé d’adopter la reconstitution et d’abandonner le terme reconstruction parce que ce dernier tend à être confondu avec la question purement organisationnelle. La reconstitution est la fusion de la thèse marxiste-léniniste du Parti du Nouveau Type avec les apports du Président Mao Tse Tung de l’avant-garde et des masses. Il existe aujourd’hui dans le camp révisionniste une conception qui tente d’assimiler le Parti communiste à une organisation d’avant-garde, qui s’adresse ensuite au mouvement de masse pour tenter de le diriger; la reconstitution se fait en conquérant les secteurs les plus avancés des masses par la création d’organismes générés, en développant le Front Unique. Ces secteurs avancés sont ceux qui agissent comme intermédiaires entre le Parti et les larges masses ouvrières pour former un mouvement politique révolutionnaire qui fusionne le socialisme scientifique avec le mouvement de masse. C’est ainsi que se construit le mouvement révolutionnaire, à travers la ligne de masse, comme nous l’ont montré le PCP et les partis marxistes-léninistes-maoïstes reconstitués.
Nous avons de nombreux défis à relever, mais nous les affrontons avec courage et sans ambiguïté, comme l’ont dit Karl Marx et Friedrich Engels dans le Manifeste du Parti communiste :
« Les communistes n’ont pas à cacher leurs idées et leurs intentions. Ils déclarent ouvertement que leurs objectifs ne peuvent être atteints qu’en renversant par la violence tout l’ordre social existant. Tremblez, si vous voulez, les classes dirigeantes, dans la perspective d’une révolution communiste. Les prolétaires, avec elle, n’ont rien à perdre, si ce n’est leurs chaînes. Ils ont, en revanche, un monde entier à gagner.
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »
C’est pourquoi nous rendons publique cette chronique de notre Congrès, afin que la classe ouvrière et les masses puissent savoir sur quoi nous avons débattu et quelles sont nos positions les plus pertinentes.