C’est l’ONG « Disclose » qui le révèle. Le groupe était déjà à l’origine des révélations sur les implications françaises en Égypte dans des crimes d’État.
Selon l’ONG, entre 2015 et 2020, c’est-à-dire la période qui a suivi la hausse des tensions autour du dossier ukrainien (avec la Crimée), la France a autorisé 76 licences d’exportation pour du matériel de guerre pour des contrats d’un montant de 152 millions d’euros.
Les principaux bénéficiaires de ces contrats sont les gigantesques sociétés Thalès et Safran, dont l’État français est l’actionnaire principal. Autrement dit, c’est l’État lui-même qui faisait du deal d’armes. Techniquement, ces ventes brisaient l’embargo de l’Union Européenne déclaré en 2014.
Sur les photos et vidéos de l’armée russe en Ukraine, on peut voir l’équipement français sur les chars et les tanks russes, comme ici les caméras Matis STD :
It appears Russian forces have lost another T-80BVM tank as well as two trucks. https://t.co/s8S5QDC7c7 pic.twitter.com/Y7kjYvekgJ
— Rob Lee (@RALee85) March 3, 2022
Les bombardiers et hélicoptères de combat russes sont aussi armés avec du matériel français. Le porte-parole du ministère des armées a reconnu que ces contrats avaient été honorés mais qu’ils avaient cessé avec l’invasion de l’Ukraine. En collusion et en lutte les uns avec les autres, tout est question de business pour les impérialistes.