En ce 8 mai 2022, marchons dans les pas de nos glorieux aïeux !

La lutte âpre qui se déroule pour que le prolétariat se transforme de classe en soi en classe pour soi se mène sur tous les terrains, et notamment l’Histoire. La bataille pour l’Histoire se trouve, comme tout, sur le terrain de la lutte des classes. La réaction cherche à tout prix à retirer tout contenu de classe des évenements historiques pour les rendre conforme à sa vision des choses, c’est-à-dire nier la lutte des classes comme moteur de l’Histoire humaine. Pour cela, elle est prête à tronquer, à réecrire, à falsifier, à déformer la réalité des faits. La bourgeoisie est une classe qui va authentiquement contre la Vérité, entendu comme ce qui est conforme au réel. D’ailleurs, le gauchisme, et en premier plan le trotskysme, se revèle pleinement dans sa vision de l’Histoire comme un agent de la bourgeoisie niant lui aussi le réel.

Le réel de la Seconde Guerre mondiale et de tout l’entre-deux-guerres, c’est l’immense lutte entre le socialisme et le capitalisme, entre l’URSS comme base rouge de la Révolution Prolétarienne Mondiale, dirigée par Staline, et le camp de l’impérialisme, dont le fascisme a été sa face la plus hideuse. Le fascisme avait comme but d’écraser le mouvement ouvrier guidé par les Partis Communistes et de mobiliser les masses pour la guerre inter-impérialiste de repartage du monde. C’était, donc, l’expression de la lutte des classes extrêmement violente qui se déroulait et se déroule toujours entre le vieux monde qui n’en finit pas de mourir et le nouveau qui apparait à travers les méandres, les remous, les détours que les turpitudes de l’Histoire lui font prendre.

Le Front Populaire, la Résistance et toute cette période en général ne peuvent être compris en dehors de cette grille de lecture.

La guerre menée par l’Allemagne nazie et ses alliés était une guerre au nom de la civilisation contre la barbarie bolchevique. L’ennemi principal a toujours été le “bolchevisme”, c’est-à-dire le Communisme comme mouvement vers l’émancipation du genre humain en finissant avec l’abominable système de rapine. Cette phrase doit se conjuguer au présent, tout est toujours d’actualité. Affirmer cette réalité, ce n’est en aucun cas nier le fait que l’Allemagne nazie ou le Japon fasciste ne soient, à un moment, devenus le problème principal des autres imperialismes, dont le chef de file étaient les Etats-Unis. L’URSS durant un court moment fut un allié, car l’urgence pour les impérialistes (US et Royaume-Uni) était de bloquer la possibilité d’une hégémonie de l’imperialisme Allemand et Japonais. Le sens de l’alliance avec l’URSS ne réside que dans ce danger.

Action à Lyon au quartier des Etats-Unis (Lyon 8e)

Les chiffres eux-mêmes confirment que l’ennemi principal était le système social, le socialisme, en Union Soviétique et partout dans le monde. Vingt-six millions de citoyens soviétiques ont sacrifié leur vie pour la liberté des peuples du monde et la défense de leur système social. C’est le sytème Socialiste dirigé par Staline qui a permis le miracle de vaincre les hordes exterminatrices fascistes et rien d’autre.

C’est Staline qui a dirigé le Front antifasciste mondial, qui a fait se lever les peuples du monde, sous l’impulsion des Partis Communistes, contre l’obscurité et pour l’Humanité. Nous le répétons : la Résistance ne peut être lue et comprise en dehors de cette grille de lecture.

C’est à l’appel de l’Internationale Communiste que le Parti Communiste de France se lance à corps perdu dans la lutte armée contre l’occupant. C’est la classe ouvrière qui a été le moteur de la Résistance, mais ce fait à l’époque accepté de tous (par la force des choses) a disparu aujourd’hui des livres d’Histoire. L’Histoire bourgeoise de la Résistance n’est qu’un amoncellement de noms, d’individualités, de personnalités hautes en couleur, retirant toute vérité à la grande lutte qui se développait à l’époque. Lutte principalement menée contre l’occupation nazi-fasciste, mais lutte aussi entre les Communistes et la réaction pour savoir quel modèle social dirigerait l’avenir du pays, tout cela dans la contradiction du large Front national de libération antifasciste.

Les ouvriers et les masses mobilisées, organisées, politisées par les Communistes luttaient pour libérer la France principalement, mais aussi pour défendre l’URSS comme base rouge de la Révolution Prolétarienne Mondiale. C’est parce que les Communistes ont guidé les masses sur le chemin de la lutte de libération nationale, de la lutte pour le Pouvoir, qu’ils sont devenus hégémoniques dans la Résistance intérieure. Le sacrifice de milliers de Communistes morts héroïquement nous montre que l’idéologie transforme en profondeur les Hommes, jusqu’à donner leur vie pour la cause sacrée.

C’est donc en ouvrant la voie que les Communistes ont été choisis comme guides par les masses pour le glorieux combat. Nous avons ici le sens et le contenu de ce qu’est une “avant-garde”, concept en permanence déformé, raillé par la petite-bourgeoisie et la bourgeoisie – et pour cause. C’est un enseignement que nous retenons, qui est essentiel aujourd’hui pour saisir le rôle de tous les révolutionnaires.

Mais il serait idéaliste de penser que la Résistance, la Lutte de Libération Nationale Antifasciste, a pu se développer dans le pays seulement par le rejet moral de l’Occupation. Les Communistes ont mobilisé et organisé les masses sur les problèmes du quotidien, en expliquant le fond des choses : le système de pillage organisé par le gouvernement de collaboration au service de l’occupant nazi. Sans le lien avec les masses, dont le coeur est la classe ouvrière, jamais la Resistance, dont la lutte armée était le centre, n’aurait pu se développer avec une telle ampleur. Il faut ici souligner le rôle principal des femmes dans tout cela : elles furent au coeur du travail de masse initié au sein des quartiers prolétaires et en première ligne de la Résistance. Sans les milliers de femmes totalement dédiées à la Révolution, la Résistance n’aurait pas été celle que l’on connait. C’est pourquoi nous devons mettre en avant les femmes de notre classe qui ont combattu avec abnégation contre l’occupant et la réaction, à l’image de la grande Danielle Casanova.

C’est donc sur une base matérielle qu’ils ont pu politiser les masses pour la lutte armée contre l’occupant et les collabos. C’est seulement parce que la classe ouvrière et son avant-garde étaient le coeur du combat pour la Libération que la Résistance a eu le contenu social qu’on lui connait.

Aujourd’hui, face à la réactionnarisation pavant la voie au fascisme, notre tâche ne change pas par rapport aux premiers moments de la Résistance : organiser et mobiliser les masses sur leurs problèmes du quotidien. Si nous ne faisons pas cela, nous laissons la voie libre à tous les opportunismes, tout comme les français seraient restés sous la domination idéologique et politique du Pétainisme, opportunisme de droite le plus vil. Principalement, en nous liant avec les masses nous accomplissons un travail contre les révisionnistes qui ont abandonné la classe ouvrière à son propre sort. Nous créons les bases pour la politisation future, afin de construire un courant favorable à la Révolution prolétarienne en France. Politiser signifie donner un caractère politique aux 1 000 problèmes que rencontrent les masses au quotidien. Ce caractère politique est, en substance, la lutte pour le Pouvoir prolétaire, la lutte pour établir la démocratie pour la majorité et la dictature pour la minorité d’exploiteurs qui nous saignent.

Ce n’est donc pas par héritage idéaliste que les révolutionnaires développent aujourd’hui les Comités Populaires d’Entraide et Solidarité (CPES), mais bien pour suivre le glorieux chemin de nos aïeux. Nous avons volontairement repris le nom des CPES, qui étaient le nom des Comités de masse developpés par les Communistes pour developper le vaste front de liberation antifasciste, afin d’organiser, de mobiliser et de politiser les masses de France pour la Révolution prolétarienne. Nous partons du principe que si dans les conditions extrêmement périlleuses du début de la Résistance, les Communistes ont réussi l’immense tour de force d’organiser et de mobiliser pour la lutte armée – et cela malgré une répression féroce – c’est qu’ils avaient une ligne juste, que nous devons adapter à notre réalité actuelle. Nous pensons que c’est le meilleur hommage que nous pouvons rendre aux milliers de héros de la classe ouvrière tombés dans le combat contre la barbarie que de reprendre leur lumineux chemin. Les dizaines de milliers de Résistants sont immortels et continueront à marcher à nos côtés dans le long chemin vers l’émancipation du genre humain.

A Saint-Etienne