Ca y est, Emmanuel Macron le grand réactionnaire est réélu. Les grands patrons, à travers le MEDEF notamment, avaient déjà fait leur choix depuis longtemps, car, comme nous l’avons déjà expliqué dans un précédent numéro, Macron a prouvé pendant 5 longues années qu’il était le pantin parfait pour l’oligarchie financière qui gouverne notre pays. En ce sens, la bourgeoisie l’a choisi comme figure de proue pour un nouveau mandat, la machine médiatique s’est mise en route, et le résultat ne surprend personne.
Cependant, au milieu de tout le vacarme électoral, une campagne s’est levée, à partir de rien, pour faire entendre la voix du peuple : la Campagne de Boycott des Elections Présidentielles de 2022. A Nouvelle Epoque, nous avons relaté beaucoup de ses initiatives,
et avons réalisé trois interviews de comités présents dans plusieurs villes. Nous avons suivi cette campagne avec grand intérêt, car elle était la seule qui ouvrait véritablement la voie à une rupture franche avec le système qui nous fait vivre dans la misère. En refusant de participer à la mascarade électorale, les militants qui animaient cette campagne ont compris le fond de l’affaire : ces élections, au fond, n’ont qu’un seul et unique objectif, légitimer le pouvoir en place qui peut se targuer d’avoir organisé un vote soi-disant «démocratique».
En plus de tout cela, cette campagne fut véritablement massive. En effet, ce mouvement est né de presque rien – pour ainsi dire, d’une poignée d’activistes motivés que nous avons pu rencontrer. Et pourtant, au final ce sont plus de 37 villes qui ont connu des actions appelant au boycott des élections !
Le matériel distribué (50 000 tracts, 2 500 affiches, 7 500 stickers, de nombreux messages sur les murs…) montre à quel point la campagne a été fructueuse. Surtout, le boycott a été porté là où il devait l’être, c’est-à-dire là où se trouve le peuple qui travaille, qui trime, qui connait les conséquences de la crise depuis longtemps déjà : le boycott a été porté principalement dans les quartiers prolétaires.
La quasi-totalité des actions menées ont en effet été réalisées dans des quartiers de banlieue où vivent les activistes, car ce sont les endroits où vivent les masses les plus exploitées et rejetées par le système qui nous écrase. En cela, cette campagne de Boycott s’est inscrite dans le réel ! Quelle portée réelle aurait eu une activité concentrée uniquement dans les centre-villes bourgeois ? Aucune. Nous l’avons vu, l’abstention a été massive, et très justement encore plus dans les quartiers. Cela est le signe que nous ne nous faisons plus avoir dans ce jeu qui voudrait nous soumettre, et c’est tant mieux.
Pour terminer, nous félicitons grandement tous les activistes et militants ayant pu faire naitre et se développer cette glorieuse campagne, qui montre que le pôle de la Révolution avance toujours plus en France, et qu’il s’organise d’une manière toujours plus déterminée et massive.