Noyau d’Etude Marxiste : Le Centre Maïakovski, Hoxha et le Maoïsme

Le Comité de Rédaction de Nouvelle Époque a décidé de publier ce texte reçu par mail du Noyau d’Etude Marxiste (NEM), qui traite du “Centre Maïakovski”, des disciples d’Enver Hoxha et du Maoïsme, pour participer au débat d’idées dont le mouvement révolutionnaire a besoin. Les images ont été fournies par les auteurs.

Le Centre Maïakovski est un collectif possédant une chaîne YouTube et un site internet, qui s’est fixé comme tâche de « diffuser l’idéologie marxiste-léniniste à travers la diffusion d’articles et de textes en tous genres » et vise aussi à « participer à la reconstruction d’une alternative communiste face au gauchisme et au révisionnisme qui gangrènent le mouvement depuis de nombreuses décennies ».

Le Centre Maïakovski se revendique « pro-albanais », c’est-à-dire anti-maoïste. Cela ne peut être différent, car ceux qui se réclament de la pensée d’Enver Hoxha[1] ne peuvent exister que contre le Maoïsme, c’est leur seule raison d’être. Pour cela ils tentent, de manière souvent très maladroite, de faire du Maoïsme un révisionnisme. Ils confondent l’œuvre du Président Mao, la Chine Populaire d’avant le coup d’État révisionniste de 1976 et le Maoïsme, troisième et supérieure étape du Marxisme. Il faut savoir que les critiques faites par Hoxha contre le Président Mao datent de 1978, quand les révisionnistes chinois autour de Deng Xiaoping étaient en pleine liquidation de la Révolution et de l’œuvre du Président Mao. Jusqu’en 1976, le Président était vu comme un grand Marxiste-Léniniste par les Albanais. Il faudrait que les pro-albanais creusent cette question, car il y a déjà des réponses très claires à trouver dans ce fait même, qu’ils n’ont jamais abordé. La vidéo intitulée « Et je hurle Mao Mao ! »[2] est l’exemple type pour démontrer que ce courant anti-maoïste ne découle que du révisionnisme de son fondateur.

Nous ne démonterons pas chaque assertion ; nous parlerons plutôt de la méthode utilisée, qui n’a rien de Marxiste et qui participe à l’invalidité des dires de l’auteur. Déjà, nous pouvons dire que dès le début, l’auteur contredit une bonne partie de la vidéo en reconnaissant que les masses chinoises guidées par le Président Mao ont libéré la Chine du féodalisme et de l’impérialisme. Ce n’est pas rien, c’est même central pour les masses soumises à ces deux fléaux !

Il y a beaucoup de confusions et de contradictions de leur part, qui proviennent d’un manque de compréhension en général de l’idéologie du prolétariat, et en particulier  de ce qu’est le Maoïsme, ce qui revient au même. C’est pour cela qu’ils usent du dispositif de la caricature et de la lecture a posteriori des évènements, pour tenter de masquer leurs problèmes idéologiques. Comme les bourgeois, ils caricaturent la Chine socialiste. C’est bien sur facile quand on refuse de comprendre que l’œuvre du Président Mao, au-delà des aspects universels, a aussi un caractère particulier qui s’insère dans le fait national chinois et son histoire.

Pire, la vidéo cite pléthore de citations qui sont toutes données sans leur contexte. Quand on regarde la vidéo, on peut penser que toutes les citations ont été écrite au même moment, alors que ce n’est pas le cas. Elles couvrent toute la grande épopée de la Révolution Chinoise dirigée par le Président Mao, jusqu’à l’édition du Petit Livre Rouge. Si nous sommes Marxistes, nous savons que tout est en mouvement ; que quelque chose qui était juste, ou principal, dans un certain contexte ou époque, peut ne plus l’être dans un autre. Mais c’est bien cela qui caractérise Hoxha et ses disciples : leur incompréhension de la dialectique, du mouvement : les choses deviennent mécaniques et donc incomprises dans leur substance, et doivent être réglées de manière bureaucratique. Si l’auteur avait voulu faire un travail consciencieux, il aurait replacé chaque citation dans le contexte historique, et ce n’est pas le cas.

La base du révisionnisme albanais, c’est la négation des contradictions, qui sont pourtant moteur de toute chose. C’est donc notamment la négation du fait que le Parti Communiste soit lui aussi une contradiction, car la bourgeoisie existe dans le Parti sous forme d’idées, de comportements, de positions, de lignes ; car le Parti est le reflet de la société, il est constitué d’Hommes qui sont eux-mêmes le reflet du monde matériel. La négation de ce phénomène est une position idéologico-politique qui est en soi une négation du Marxisme, c’est une position de classe.

Avant tout nous devons rappeler que certes, la base du Marxisme c’est l’économie, mais le cœur du Marxisme c’est la Politique. Les révisionnistes refusent cela, ils ne peuvent donc sombrer que dans l’économisme et le révisionnisme. Il suffirait, donc, de supprimer la propriété privée pour avoir une société socialiste. L’Albanie est pourtant l’exemple parfait pour montrer que tout cela n’est pas vrai, nous y reviendrons. Dans leurs analyses, nulle part n’est prise en compte le facteur des idées, les Hommes changeraient par magie du jour au lendemain, une fois la collectivisation mise en place.

C’est aussi en partant de ce constat de non-compréhension de ce qu’est la loi de la contradiction qu’on ne peut pas comprendre les relations avec la bourgeoisie nationale en Chine et dans les pays semi-colonisés. Faut-il encore comprendre qu’il n’y a pas que des pays capitalistes développés sur terre : la majorité sont des pays semi-coloniaux et semi-féodaux soumis aux impérialistes, c’est-à-dire de type capitaliste bureaucratique, ce qui est nié par Hoxha et ses disciples. La question de la bourgeoisie nationale, et plus largement des classes et couches composant la société, est aussi soumise à la loi fondamentale que l’on retrouve partout dans l’univers. Contradiction entre les féodaux et les masses paysannes, puis entre le mouvement de collectivisation et les koulaks, entre la bourgeoisie nationale et l’impérialisme avant la Révolution, puis entre la bourgeoisie nationale et la classe ouvrière, etc. Absolument tout n’est que contradiction et est donc en perpétuel mouvement. Si cela était un tant soit peu intégré par le Centre Maïakovski, ils comprendraient les citations du Petit Livre Rouge.

Des partisans du Président Mao a Tiananmen en 1989

En Chine, donc, la bourgeoisie nationale avait perdu son pouvoir politique (1949), mais elle continuait à exister, car l’instauration du socialisme dans un pays semi-colonial est un processus plus ou moins long. De fait, la bourgeoisie nationale a perdu avec le temps son pouvoir économique, reflet du développement de la Révolution Socialiste. Ce qui était important, c’était de ne pas créer des ennemis farouches dans le pays qui s’opposeraient par tous les moyens au socialisme et, surtout, de transformer l’Humain. D’où toute la question de régler les contradictions de manière juste dans le peuple, de voir ce qui est principal et secondaire à un moment. La bourgeoisie nationale, face à une invasion par exemple, peut être un allié. C’est là que le Président Mao a acquis son statut de Titan du Marxisme : dans cette finesse à diriger un processus révolutionnaire extrêmement complexe, dans le fait de voir où se cachait vraiment la réaction en profondeur, ou était la ligne rouge.

La méthode violente, bureaucratique, crée toujours une situation où on règle les problèmes en apparences. Dans un pays semi-féodal, le premier pas est de régler la question agraire, pour créer les bases d’un développement industriel et détruire les racines de la domination impérialiste. Il ne faut pas oublier que sous le socialisme, la lutte des classes continue, donc les masses ouvrières luttent contre la bourgeoisie nationale, et le Parti appuie cette lutte. Tout n’est donc qu’une histoire de moments, mais si une faction de la bourgeoisie nationale refuse ce processus, elle sera écrasée.

Le Grand Lénine nous a toujours enseigné qui fallait de la pédagogie pour régler les contradictions, la coercition ne peut venir qu’en dernier recours et il faut l’éviter, c’est exactement ce qu’a fait le Président Mao. Les pro-Hoxha semblent d’ailleurs accepter la Nouvelle Politique Économique de l’URSS (NEP)[3], qui a permis de régler les contradictions principales à un moment donné, et ils n’ont jamais dit que Lénine était un révisionniste. Le Camarade Staline, pour sa part, a lutté 13 ans contre les opportunistes et les différentes lignes réactionnaires « gauchistes » et droitières, tout l’inverse d’un quelconque règlement bureaucratique.

Le Président Mao a compris que la bourgeoisie ne pouvait se reconstituer comme force politique que dans le Parti et non en dehors : c’était matériellement impossible, car le régime de dictature du prolétariat l’empêchait fermement et qu’économiquement elle avait disparu comme classe. Tout cela est un immense apport à la Révolution Prolétarienne et, notamment, à la compréhension du développement d’un Parti Communiste.

C’est là où le leader de la Chine Populaire a totalement saisi le Marxisme, car une classe sociale n’a pas seulement un contenu économique, elle a aussi un contenu idéologique et politique. Si vous éliminez l’économie (vous collectivisez ses industries), et la politique (elle n’a plus le droit de s’organiser politiquement et de prendre part aux affaires de l’État), la classe existe idéologiquement, comme conception dans la tête des gens, pendant un moment, et peut donc se reconstituer politiquement si elle subsiste idéologiquement. C’est de là que vient le danger dans tout Parti Communiste, c’est de ça que nait le révisionnisme. C’est-à-dire que le cœur de la Politique, l’enjeu de toute chose, ce n’est pas tant la base économique à un moment donné, mais qui dirige le Parti. Le Parti est-il dirigé par le prolétariat ou la bourgeoisie ? Voilà la seule question importante. Quand nous disons prolétariat, nous parlons de sa conception du monde, de son idéologie. Il y a des ouvriers complètement réactionnaires et traitres à la classe, comme il peut y avoir des individus issus de la bourgeoisie qui sont aussi des traîtres à leur classe.

Encore une fois, l’Albanie est la preuve vivante de tout cela, car il est impossible que les consciences des cadres du Parti et des masses étaient socialistes jusqu’en 1985 (mort de Hoxha), et puis après le néant. Il faut un sacré dogmatisme et des œillères pour nier les faits. Les pro-albanais expriment une position de classe claire avec cette négation de la réalité, ils sont au fond des idéalistes. Il est donc assez osé de traiter les maoïstes d’idéalistes, quand ce sont eux qui comprennent le poids de l’idéologie dans les consciences des Hommes. Réduire la classe a un rapport de production c’est ne rien comprendre au Marxisme. Ce n’est pas non plus comprendre la lutte des classes, moteur de l’Histoire.

La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne (GRCP) est donc la solution pour contrer la restauration de la bourgeoisie dans le Parti. L’enjeu, du début à la fin de la Révolution Culturelle, n’est que la question de qui dirige le Parti. Car c’est le Parti Communiste qui dirige le processus de mouvement vers le Communisme. Cette Révolution Culturelle, qui est un des trois types de Révolution prolétariennes, n’est pas magique : le Président Mao prévenait déjà à l’époque qu’il en faudrait des centaines pour arriver au Communisme. C’est un processus continu qui commence même avant la Révolution dans les rangs du Parti. C’est d’ailleurs pour cela que dès le début de la Révolution Prolétarienne, la Révolution Culturelle doit être centrale, et cela en permanence. C’est comme cela qu’on transforme les « âmes » des Hommes. C’est parce que le Président Mao a compris le poids de l’idéologie, comme Marx et Engels l’avaient saisi, qu’il est traité d’idéaliste par les révisionnistes qui n’acceptent pas le fait qu’il faut mettre toujours la politique aux commandes.

Des Gardes rouges pendant la GRCP en Chine

En Chine, la Révolution Culturelle a échoué : le révisionnisme s’est imposé par un coup d’État ultraviolent contre les révolutionnaires. Il faut prendre le temps d’étudier cette Révolution, qui fut la plus grande de l’histoire quantitativement et la plus développée qualitativement. Elle nous a permis de comprendre que tout est complexe, et que la Révolution est un sac de nœuds à défaire en permanence grâce à la lutte des deux lignes. C’est là que réside toute la complexité de déceler en permanence où est la ligne rouge, surtout maintenant que nous savons que la réaction peut « lever le drapeau rouge contre le drapeau rouge ».

Pour tenter de fermer cette séquence qui a incendié le monde (l’année 1968 et ses suites sont intimement liées avec la GRCP), des dizaines de milliers de militants révolutionnaires se revendiquant du Président Mao ont été déportés, torturés, exterminés ; les documents de la GRCP ont été brûlés et enterrés, et encore aujourd’hui des leaders de l’époque sont sous contrôle ! Si nous regardons l’Albanie, tout s’est effondré à la mort d’Hoxha. Les purs Marxistes-Léninistes qui construisaient le socialisme avec “dans une main la pioche et dans l’autre le fusil” ont tous tourné casaque. Cela signifie qu’il n’y a pas eu de processus de transformation véritablement révolutionnaire, et en premier lieu des cadres et militants du Parti. Enver Hoxha l’avait empêché en reniant la nécessité de la GRCP, et en appliquant des mesures bureaucratiques nommées “révolutionnarisation”. Tout cela a empêché la lutte des deux lignes dans le Parti, donc sa vie même. Le Parti du Travail d’Albanie (PTA) ne pouvait sombrer que dans un pur révisionnisme et régler les problèmes de manière bureaucratique, notamment en exécutant des hauts cadres (environ 170). Il faut d’ailleurs noter ici que le processus a été similaire en Corée du Nord.

La vérité, c’est que la bourgeoisie s’était en fait reconstituée dans le PTA ; en fait elle n’a jamais vraiment disparu, car son représentant était le chef tout-puissant du pays des aigles. Quand Hoxha est mort, le révisionnisme était déjà en phase terminale, alors l’Albanie “socialiste” n’avait plus de raison d’être, les masses étaient déjà dépolitisées, la bourgeoisie pouvait remettre le capitalisme en place directement. Dans les autres pays de l’Est, la situation a été différente et il a fallu du temps pour imposer le révisionnisme, car le processus révolutionnaire dans les masses était très récent, voir actif à la mort du Camarade Staline.

Aujourd’hui en Chine, nous avons des centaines voire plus de groupes organisés qui se réclament du Maoïsme face au régime, nous avons des étudiants qui luttent contre le révisionnisme et pour le Président Mao, nous avons des ouvriers en lutte qui chantent l’Internationale et se réclament aussi du Président Mao, et les syndicalistes Maoïstes sont emmurés vivants. Qui peut nier tout cela ? Ce sont des faits ! En Albanie, il n’y a plus rien tant le révisionnisme a été écrasant. Tout cela, en Chine, est le leg brillant de la GRCP. La classe, grâce à ce leg, peut se reconstituer idéologiquement puis politiquement, et relancera une Guerre Révolutionnaire. La marche vers le Communisme n’est qu’un processus de restauration et de contre-restauration, il ne peut en être autrement. Pour s’en persuader, il suffit de voir le processus par lequel a dû passer la révolution bourgeoise elle aussi, pour s’en apercevoir directement.

Les étudiants en lutte de la fac de Beijing et d’autres masses dans d’autres endroits du pays s’appuient sur le Président Gonzalo, leader du Parti Communiste du Pérou (PCP), pour défendre la pensée du Président Mao. Pourquoi donc ? Est-ce une anomalie ? Non, car le Maoïsme, et il faut vraiment le comprendre, ce n’est pas la Chine, tout comme le Marxisme-Léninisme ce n’est pas la Russie. Le Maoïsme, c’est un développement constant dont le cœur est l’œuvre du Président Mao définie par le Président Gonzalo. C’est conforme au développement de la matière, alors que le “Marxisme-Léninisme” des pro-albanais n’a pas bougé d’un iota, et s’il n’y a pas de mouvement c’est qu’il y a mort, c’est la loi de la nature.

Si vous voulez comprendre le Maoïsme, encore faut-il le vouloir : il faut étudier les textes de base du Parti Communiste du Pérou (PCP). Le Petit Livre Rouge ne peut être compris sans une étude sérieuse de la définition claire réalisée par le Président Gonzalo. Alors, nous conseillons au Centre Maïakovski de proposer une vidéo après étude de ces textes. Cela sera plus intéressant et complet qu’une critique superficielle sur un ouvrage tiré de son contexte, où l’on ressasse toujours les mêmes choses sur la Chine socialiste. En vérité, nous n’avons pas rencontré une critique sérieuse du Maoïsme venant de vos rangs, ni d’ailleurs. Nous ne parlerons pas de l’imbuvable “œuvre” de l’espagnol post-moderne Vaquero, qui vient officiellement de sombrer dans le fascisme rouge-brun.

Le Maoïsme ne sera validé que par la pratique, c’est ce que nous dit le Marxisme. Alors en pratique, le Maoïsme c’est appliquer « le pouvoir est au bout du fusil », c’est refuser le révisionnisme de tout type, en acte ou en parole. Celui qui dit que les élections sont importantes ou qui veut accumuler des forces pendant un millénaire ; celui qui se fiche des critères de clandestinité et du secret propre à notre époque, celui qui pense que le Parti se reconstitue sans la violence et que nous sommes en paix. Le Maoïsme, c’est la rage de déclencher le plus vite possible la Lutte Armée en se nourrissant de la misère, combustible de la Révolution Prolétarienne.

Sur cela, nous avons l’exemple brillant, phare de l’Humanité, des Guerres Populaires en cours. D’ici peu, de nouvelles Guerres Populaires vont être initiées, d’autres vont se redévelopper. En fait, concrètement, toute la Cordillère Andine sera bientôt en guerre, une guerre du peuple dirigée par les Maoïstes. Si le Maoïsme n’avait pas ce potentiel révolutionnaire fulgurant, la CIA ne l’aurait pas nommé comme leur principal ennemi, le danger principal ! Car oui, les Maoïstes sont l’ennemi stratégique de tous les impérialistes. Vos analyses à l’emporte-pièce ne pèseront plus grand chose face à la pratique, car cette nouvelle ère de Guerres Populaires va avoir des répercussions insoupçonnées dans les masses de France. Les « pro-albanais » sincères se rendront vite compte et les autres s’enfonceront toujours plus dans le révisionnisme et le dogmatisme. Il faut beaucoup de dogmatisme pour nier les faits qui sont éblouissants.

Il nous semble que pour les disciples d’Hoxha, le plus important à l’heure actuelle serait de sortir une critique sérieuse, donc sincère, sur l’échec de l’Albanie “socialiste”. Cela devrait même être le préalable pour construire sur du solide. L’Albanie a cette particularité d’être le seul exemple ou le leader historique a vécu durant toute la séquence, de la Démocratie Populaire à l’effondrement. Il y a donc un sacré problème dans la base idéologique de ceux qui soutiennent Hoxha. La question est de savoir ce qu’il s’est passé, et nous ne voyons que deux possibilités : soit il y a eu un acte magique qui a fait que du jour au lendemain, les plus grands Marxistes-Léninistes sont devenus des porcs de capitalistes liquidant d’un trait de plume tout le système, soit tout était déjà pourri sous Hoxha, et ça depuis longtemps. Comme Marxistes, nous ne croyons pas à la magie, donc tout devait être pourri. Sachant que le dirigeant synthétise tout le Parti, il devait y avoir un problème dans la personne même d’Hoxha ; sinon, on croirait à la théorie de « l’Homme bon, mais au mauvais endroit et au mauvais moment » comme ce que racontent les réactionnaires sur Louis XVI.

Rappelons-nous bien : pour imposer le révisionnisme en Chine il a fallu un coup d’État d’une extrême violence contre les révolutionnaires, et malgré cela en 1989 les masses s’insurgeaient contre le révisionnisme (et pas pour la “démocratie”). Depuis des années et malgré le fait que la Chine soit le pays le plus fasciste au monde, les Communistes se réorganisent et gagnent du terrain.

Nous Maoïstes, véritables Marxistes de cette époque, nous assumons nos erreurs et nous nous en nourrissons. Il n’y a pas de problème avec cela, c’est une nécessité pour développer la connaissance.

Bien entendu, comme Marxistes, nous sommes prêts à mener la lutte des deux lignes avec tous ceux qui sont sincères dans leur démarche, car nous pensons que tout peut évoluer dans le bon sens, surtout dans cette période de recomposition ! Nous sommes donc prêts à vous aider à balayer vos vieilleries, pour que vous sortiez enfin du cadre bourgeois et assumiez le Communisme.

Le Noyau d’Étude Marxiste (NEM)


[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Enver_Hoxha

[2] https://www.youtube.com/watch?v=QDalVAT94fM&t

[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_politique_économique