En 2022, la guerre a fait son retour aux portes de la France : nous avons tous vus à la télé, sur internet, ces images d’explosions, de villes détruites, de fusils et de désolation. La violence de la barbarie impérialiste n’est pas abstraite, elle n’est pas exotique : c’est la réalité de notre monde.
Ceux qui connaissent la situation en Palestine, au Moyen-Orient en général, au Congo et dans tous les coins de l’Afrique, n’ont pas été étonnés par cette violence aveugle. C’est le quotidien des peuples opprimés. Au Mexique, pays soi-disant « en paix », la guerre contre le peuple mené par les propriétaires terriens, l’État et les cartels soutenus par les USA est responsable de centaines de milliers de morts et de « disparus » depuis des décennies.
« La violence » dont nous parlons n’est pas abstraite. Mais en réalité, nous n’avons décrit qu’un seul type de violence, celle que l’on combat et qui endeuille notre classe et les masses du monde : la violence réactionnaire. D’où vient-elle et comment la combattre ?
Pour répondre à cela, il faut comprendre que cette violence n’est pas un « accident » que l’on pourrait supprimer de notre société en claquant des doigts : la violence, c’est la méthode pour une classe pour maintenir son contrôle sur la vie économique. De nos jours, la violence est le moyen pour la bourgeoisie, les impérialistes, de maintenir leur domination sur les larges masses.
Il n’y a rien de moral dans l’utilisation ou non de la violence : les impérialistes américains ou français cherchent toujours à se draper de la « défense de la démocratie » ou du « maintien de la paix » pour justifier leur domination. Pourtant, les peuples sur place ne sont pas dupes : ils savent que les fusils étrangers n’apportent pas la paix.
Friedrich Engels montre que la violence réactionnaire est la « violence réelle », celle contre laquelle se révolter, car elle est commise par une minorité contre la majorité du peuple : « Le simple fait que, en tout temps, les dominés et les exploités sont bien plus nombreux que les dominateurs et les exploiteurs, […] donc la violence réelle réside chez ces derniers… ».
De l’autre côté, il y a la violence révolutionnaire. Elle est nécessaire car elle fait tomber un ordre établi qui ne chutera pas tout seul. Érigé par la violence, c’est la violence qui seule, peut l’emporter dans les poubelles de l’Histoire : « La violence joue encore dans l’histoire un autre rôle, un rôle révolutionnaire ; […] selon les paroles de Marx, elle [est] l’accoucheuse de toute vieille société qui en porte une nouvelle dans ses flancs ; […] elle [est] l’instrument grâce auquel le mouvement social l’emporte et met en pièces des formes politiques figées et mortes ». (Engels)
Les révolutionnaires utilisent la violence en connaissance de cause, ils font la guerre pour que l’humanité, débarrassée de tous ses antagonismes de classe, puisse jeter à la décharge toutes les armes et dépasser la guerre. Mais pas avant que la violence réactionnaire soit intégralement éliminée. La résistance quotidienne pour nos droits pave la voie sur ce long chemin.