Paris : Hommage à Pierre Overney

Ce dimanche 26 février, plus de 70 personnes ont répondu à l’appel de la Cause du Peuple à se réunir pour commémorer Pierre Overney, ouvrier maoïste tué le 25 février 1972 par un vigile de l’usine Renault-Billancourt, alors qu’il distribuait des tracts. Le cortège est allé jusqu’à la tombe de Pierrot qui a été fleurie par les personnes présentes. Nous partageons ici les discours prononcés par la Cause du Peuple et les Jeunes révolutionnaires.

 

Discours de la Cause du Peuple :

« Cher camarades, chers amis,

La Cause du Peuple vous remercie d’avoir fait le déplacement pour rendre hommage à notre camarade Pierre Overney ce matin de février.

A 23 ans, le 25 février 1972, Pierrot est tombé. Il est tombé, abattu froidement par l’assassin Tramoni. Ce même Tramoni, ancien parachutiste des armées de torture du général Massu, justifiera son geste au tribunal en parlant de la « guerre » contre les ouvriers gauchistes.

La guerre, oui, ils la mènent contre nous ! La bourgeoisie maintient son pouvoir par la violence, et l’exemple de Pierrot nous le rappelle constamment. Mais depuis 1972, cette réalité n’a pas changé !

Aujourd’hui, en France, les violences de la bourgeoisie, comme les violences policières sont la conséquence logique de l’ordre capitaliste. Ils souhaitent parquer le prolétariat, notamment les prolétaires immigrés ou d’origine immigrée, et tuer leur révolte dans l’œuf. Comme en 2005 après Zyed et Bouna, comme en 2016 après Adama et Théo.

Au-delà de nos frontières, les milices capitalistes continuent à tuer : au Brésil, aux Philippines, en Inde, des mercenaires embauchés par les propriétaires terriens et les capitalistes tuent les journaliers agricoles, les paysans. Il y a à peine un mois, deux camarades brésiliens, Mandruva et Estacido, ont été assassinés ainsi. En Palestine, à Naplouse, à Jénine, des dizaines de personnes sont tuées pour s’être révoltées contre l’occupation sioniste de leur terre dans les attaques les plus meurtrières depuis près de 20 ans.

Mais la violence réactionnaire des capitalistes, des exploiteurs, n’est pas sans réponse ! Là où il y a oppression, il y a résistance !

Comme dans toutes les guerres populaires et les luttes de libération nationales à travers le monde, les peuples prennent leurs affaires en main et rendent coup pour coup face à la barbarie de la bourgeoisie et de ses milices, chiens de garde et soldats meurtriers. Voilà pourquoi, en 1977, Tramoni fut annihilé par la justice de classe, alors que la justice bourgeoise l’avait fait sortir de prison seulement 2 ans après son crime haineux.

Ici en France, tout nous rappelle que pour la bourgeoisie, nous ne sommes que des machines à faire du profit, des chiffres sur un registre de comptes, dont la vie ne vaut rien ! La réforme des retraites honteuse du gouvernement bourgeois de Macron en est un exemple. Ils ne nous voient que comme des bêtes de somme, à faire travailler toujours plus, pour enrichir les mêmes monopoles et grandes fortunes.

Mais nous savons toutes et tous que la réalité est différente ! Pierre Overney n’était pas qu’une ligne de compte dans l’usine Renault Billancourt, il n’était pas qu’un ouvrier révolutionnaire qui avait été viré pour son agitation. Pierrot, c’était un camarade, un ami, un copain ; et aussi un fils, un frère, un mari, un beau-père pour les enfants de son amie Geneviève. Lorsqu’il est tombé, ce sont des centaines de milliers de cœurs qui se sont serrés, de poings qui se sont levés, de cris de révolte qui ont retenti. Et plus largement, c’est le prolétariat international qui a perdu un combattant, mais la classe n’oublie pas et ne pardonne pas aux exploiteurs !

Pierrot est tombé pour la cause du peuple ! Il vit à travers elle, à travers notre hommage, non pas seulement comme un souvenir, mais comme un symbole des luttes passées et à venir ! Rendons coup pour coup ! Continuons le combat ! »

Discours des Jeunes Révolutionnaires :

« Salutations chers camarades, chers amis, merci à la Cause du Peuple pour l’organisation de cet événement.

Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour commémorer notre camarade Pierre Overney, et à travers lui tous nos camarades morts et tombés en martyrs pour leur engagement, leur révolte et leurs idées révolutionnaires.

Pierre est tombé il y a 51 ans en tenant tête à la bourgeoisie et à ses chiens, sans reculer face aux menaces patronales et face à la violence de cette classe. L’exemple de Pierre nous éclaire, son courage nous inspire, sa mort nous révolte.

L’assassinat de Pierre n’est qu’une manifestation de la violence générale que fait subir le capitalisme à notre classe et aux peuples du monde entier. Cette violence ne reste pas sans réponse. En 1977, l’assassin Tramoni a reçu la sentance qu’il méritait pour la mort de Pierre. Notre classe a toujours lutté et su s’organiser contre la bourgeoisie. Des guerres populaires aux Gilets Jaunes et révoltes de banlieues, notre classe sait rendre coup pour coup.

En ce fin de mois de février, souvenons-nous et commémorons également le groupe Manouchian, les FTP-MOI résistants et militants immigrés, exécutés par le régime nazi le 21 février 1944 sur le Mont Valérien.

Aujourd’hui la bourgeoisie essaye de délaver et occulter les idées révolutionnaires pour lesquelles se battaient Missak Manouchian et ses camarades. L’héritage et la mémoire de ces résistants, comme celui de Pierre Overney, appartient au prolétariat. Leur mémoire et leur exemple éclairent notre chemin vers la victoire !

À bas l’État bourgeois ! Tout le pouvoir au prolétariat !
Vivent les héros du peuple ! »

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