Le vendredi 27 janvier, au début du mouvement social contre la réforme des retraites, une proposition de résolution visant à reconnaître le « Holodomor » comme un génocide est proposée à l’Assemblée Nationale. Le mardi 28 mars, cette résolution a finalement été adoptée.
Qu’est-ce que le « Holodomor » ? De l’ukrainien Holod (faim), et Mor (extermination), ce terme signifie littéralement « l’extermination par la faim« . Il est inventé en 1943 par les fascistes ukrainiens, collaborateurs du régime de Hitler, pour désigner la famine de 1932 – 1933 en URSS.
L’objectif de cet article n’est pas d’aller en profondeur dans le sujet, vaste et complexe – un article bien plus fourni qui sortira plus tard est nécessaire -, mais de dénoncer cette nouvelle manipulation historique dont fait part la bourgeoisie française. La déformation des faits, actuels ou passés, est le propre de la classe dirigeante, car elle doit par tous les moyens cacher son appartenance de classe et le fond pourri qu’elle porte.
La réalité, c’est que le « Holodomor » est un enjeu politique, ce n’est absolument pas un fait établi. Si l’on nous apprend à l’école que le gouvernement soviétique, dirigé par le Camarade Staline, a délibérément affamé la population ukrainienne afin de la mater, ce n’est pas du tout le consensus scientifique accepté par les historiens. Depuis quelques années notamment, une nouvelle vague de chercheurs ayant eu accès à de nouvelles archives déclassifiées à Moscou ont pu remettre en cause, sources à l’appui, le mythe du « Holodomor », inventé de toute pièce par les fascistes ukrainiens et allemands, appuyés par la suite par la CIA des Etats-Unis. Ce mythe a en effet pu se développer tranquillement après la mort de Staline et le coup d’État capitaliste de Khrouchtchev en URSS, car il fut appuyé de l’intérieur même du pays. De plus, dans le contexte de la guerre froide, les historiens US hégémoniques pouvaient raconter ce qu’ils voulaient, et, faute de sources, inventaient à tort et à travers… Aujourd’hui, à la vue des sources, absolument rien ne montre une quelconque implication du gouvernement soviétique dans la famine, c’est d’ailleurs l’inverse : celui-ci a tout fait, à partir du moment où il a été informé du désastre, pour endiguer la vague de faim qui s’est étendue à toute l’URSS. C’est d’ailleurs une des grosses contradictions des partisans du « Holodomor », car la famine a en réalité touché plusieurs républiques soviétiques, et pas seulement l’Ukraine – dès lors, le narratif ne tient plus debout.
A travers ce mythe historique, de pseudo-historiens ont voulu faire penser que Staline et les bolcheviks « détestaient » l’Ukraine et la voyait comme inférieure. Comment penser cela quand tout montre le contraire ? La nation ukrainienne n’a connu un véritable développement et épanouissement (à travers la pratique de la langue, la culture, etc.) que grâce à l’URSS. L’Ukraine, sous le socialisme, était au centre des attentions du gouvernement central, et n’était aucunement vue comme inférieure. Celles et ceux qui ont propagé et défendent encore la thèse du « Holodomor » profitent en fait du juste sentiment national ukrainien, qui s’est redéveloppé quand l’URSS est devenue social-impérialiste et que l’Ukraine elle-même est devenue une semi-colonie à nouveau. Aujourd’hui encore, les laquais de l’impérialisme, qui pour l’instant dirigent la lutte de libération nationale du peuple ukrainien faute de mieux, parlent à tout va de cet « Holodomor » et lui font la part belle. Ils encensent le fasciste Bandera et crachent sur la période socialiste, réécrivant l’histoire à souhait.
Ce n’est pas un hasard si le débat a été posé sur la table en France en 2008, quand l’Union Européenne décide de reconnaître ce « crime » alors que l’Europe sombre dans la crise. D’ailleurs, élément notable, en Belgique l’Assemblée a fait appel à des historiens experts, qui ont recommandé de ne pas considérer cette famine comme un génocide, avis évidemment rejeté par la bourgeoisie. La France n’a même pas pris cette peine.
La reconnaissance officielle par le gouvernement français du « Holodomor » est un marqueur politique. Il faut la replacer dans le contexte de l’agression russe sur la nation ukrainienne, où la France s’aligne clairement sur les positions de l’OTAN et de son laquais Zelensky. Dès lors, c’est un geste politique fort que de montrer aux « Ukrainiens » que la France a la même vision qu' »eux ». De l’autre côté, c’est montrer de la distance vis-à-vis de la Russie et son histoire, c’est continuer à propager l’image du Russe dur et impitoyable par nature. Au final, tout cela sert le conflit en cours et le nourrit ; pendant ce temps, les familles ukrainiennes sont décimées.
Alors que la seconde grande crise de l’impérialisme se rapproche et qu’une nouvelle grande vague de Révolutions prolétariennes débute dans le monde, la propagande anti-communiste est réactivée pour tenter d’éteindre l’incendie qui gagne la maison, et pour tenter d’éloigner les masses de l’ennemi stratégique principal de la bourgeoisie, les révolutionnaires qui s’organisent armés du Marxisme. Seulement, leur politique criminelle et leur propagande mensongère ne peuvent plus prendre, le vieux monde est déjà incandescent et on peut d’ores et déjà dire que « tout a commencé ».