Contre l’internationalisme prolétarien, l’État français élargit ses CRA

Le 7 juin à 11h, 5 camarades d’Italie venus à Paris pour le week-end en hommage à Clément Méric ont été interpellés et menottés dans une pharmacie à Aubervilliers. Ils/elles ont ensuite été amenés au 22 rue de l’Aubrac dans un poste de police. Deux ont été relâche, alors que trois maintenant se trouvent dans des CRA (Vincennes et Mesnil-Amelot). Pourtant, ils/elles ont toutes et tous des billets pour rentrer demain en Italie. Coupables d’avoir participé aux événements commémoratifs de l’assassinat du militant antiraciste Clément Méric, battu à mort en 2013 par des terroristes d’extrême droite. Ces mêmes néo-nazis que les forces du régime bourgeois français protègent ouvertement à toutes les occasions, en escortant leurs manifestations violentes, en couvrant la fuite des fascistes après leurs actions, et en leur assurant une impunité proche de celles des ministres et policiers. Une coalition en somme, qui s’étend à l’Union Européenne des impérialistes.

Les centres de rétentions administratives, là où les droits de l’homme sont morts en Europe ; servent d’après le site même de l’État bourgeois français à : « maintenir dans un lieu fermé (centre de rétention administrative) un étranger qui fait l’objet d’une décision d’éloignement, dans l’attente de son renvoi forcé. La rétention est décidée par l’administration. » (ServicePublic.fr) Il n’est plus à prouver que le régime français, en particulier sous Macron, ne se donne plus la peine de respecter ses propres textes déjà lourdement répressifs ; pour autant nombreux et nombreuses sont les prolétaires, sincères et actifs dans leur militantisme contre l’exploitation de notre classe sociale par la bourgeoisie qui croient encore que les voies légales peuvent mener à la Révolution des masses. Pendant que des camarades se noient dans l’administration dont l’ennemi détient toutes les clés, la bourgeoisie s’éclate la gorge de rire devant leurs pétitions. Devant les rapports de force comme celui que notre classe déploie depuis la réforme des retraites cependant, elle tremble et se fragilise à grands coups.

Les camarades retenus dans les CRA de Vincennes et Mesnil-Amelot ne sortiront que plus déterminés contre nos ennemis de classe, car ils et elles fréquenteront là-bas la main d’œuvre immigrée que le régime ne veut plus voir : des hommes et des femmes de divers pays d’Afrique en grande majorité, malheureusement parqués et traités comme des animaux sous la même matraque tricolore. Nous leur adressons tout notre soutien et saluons par la même occasion tous nos camarades d’Italie qui mènent une lutte acharnée contre la résurgence fasciste portée en Italie par Mattarrella, Meloni, et autres vedettes de la classe bourgeoise locale.

Clément Méric, présent !

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