À la veille de la dissolution des Soulèvements de la Terre, 18 militants arrêtés

Ce matin, 18 personnes affiliées au mouvement des Soulèvements de la Terre ont été interpellées dans une dizaine d’endroits en France, y compris à Notre-Dame-des-Landes. Le timing de cette opération policière de grande envergure n’est pas un hasard : demain, Gérald Darmanin doit annoncer la dissolution des Soulèvements de la Terre. Cette procédure avait été engrangée quelques jours après la manifestation de Sainte-Soline, violemment réprimée par les forces de l’ordre.

On ne connaît pas encore précisément le motif pour lesquelles toutes ces personnes ont été interpellées, mais on lors des arrestations, deux évènements ont été mentionnés par les forces de l’ordre : le sabotage d’une cimenterie Lafarge, en décembre dernier ; ainsi que la manifestation de Sainte-Soline, en mars. La sous-direction anti-terroriste avait déjà ordonné l’arrestation de 15 personnes le 5 juin dernier pour le sabotage de la cimenterie. Celui-ci avait réuni 200 militants des Soulèvements de la Terre, qui avaient pénétré de nuit la cimenterie pour endommager des machines, des véhicules et la production afin de dénoncer les « conséquences écologiques et sociales » des productions de Lafarge, « un des plus gros pollueurs et producteurs de CO2 du pays », selon le groupe. Rappelons également que l’entreprise Lafarge a été mise en examen en avril dernier pour financement d’organisations terroristes en Syrie et complicité de crimes contre l’humanité. Pas de quoi inquiéter le groupe aux yeux de la bourgeoisie française : en 2016, l’Assemblée nationale avait blanchi Lafarge de toute compromission avec des organisations terroristes… Mais s’attaquer à une cimenterie, c’est trop : alors le gouvernement fait arrêter des dizaines de personnes, et confirme son vœu de dissolution.

Les dissolutions, très en vogue depuis l’arrivée de Darmanin au gouvernement, permettent d’éliminer les dangers directs et immédiats pour la bourgeoisie, ici le mouvement des Soulèvements de la Terre. Les actions de sabotage menées par les Soulèvements, et tous leurs sympathisants comme à Sainte-Soline, ont pour but de stopper au moins temporairement la production et s’attaquer aux bénéfices des gros groupes industriels. La bourgeoisie ne l’entend évidemment pas de cette oreille. Mais dissoudre les Soulèvements, c’est aussi pour le gouvernement une offensive symbolique contre ceux qui s’organisent massivement pour lutter, en particulier dans un contexte de crise climatique et environnementale. Dans un communiqué, le groupe affirme que « Ces arrestations confirment la fébrilité du gouvernement et sa crainte d’un mouvement toujours plus populaire et légitime. À l’heure où le réchauffement climatique s’accélère, où l’agro-industrie et les lobbies s’approprient l’eau et les terres, l’urgence est à une réappropriation collective des biens communs et à un partage des ressources qui se raréfient. » Ils affirment également : « (…) nous soutenons les actions passées comme futures pour le partage de l’eau et des terres, qu’elles sont fatalement amenées à s’amplifier tant que les responsables continueront leurs destructions et leurs accaparements. »

La Cause du Peuple apporte son soutien aux militants arrêtés et aux Soulèvements de la Terre face à la répression, et appelle à se joindre aux rassemblements prévus partout en France devant les préfectures demain soir, le 21 juin à 19 h, mais aussi le 28 juin partout en France également.

À la veille de la dissolution des Soulèvements de la Terre, 18 militants arrêtés

Ce matin, 18 personnes affiliées au mouvement des Soulèvements de la Terre ont été interpellées dans une dizaine d’endroits en France, y compris à Notre-Dame-des-Landes. Le timing de cette opération policière de grande envergure n’est pas un hasard : demain, Gérald Darmanin doit annoncer la dissolution des Soulèvements de la Terre. Cette procédure avait été engrangée quelques jours après la manifestation de Sainte-Soline, violemment réprimée par les forces de l’ordre.

On ne connaît pas encore précisément le motif pour lesquelles toutes ces personnes ont été interpellées, mais on lors des arrestations, deux évènements ont été mentionnés par les forces de l’ordre : le sabotage d’une cimenterie Lafarge, en décembre dernier ; ainsi que la manifestation de Sainte-Soline, en mars. La sous-direction anti-terroriste avait déjà ordonné l’arrestation de 15 personnes le 5 juin dernier pour le sabotage de la cimenterie. Celui-ci avait réuni 200 militants des Soulèvements de la Terre, qui avaient pénétré de nuit la cimenterie pour endommager des machines, des véhicules et la production afin de dénoncer les « conséquences écologiques et sociales » des productions de Lafarge, « un des plus gros pollueurs et producteurs de CO2 du pays », selon le groupe. Rappelons également que l’entreprise Lafarge a été mise en examen en avril dernier pour financement d’organisations terroristes en Syrie et complicité de crimes contre l’humanité. Pas de quoi inquiéter le groupe aux yeux de la bourgeoisie française : en 2016, l’Assemblée nationale avait blanchi Lafarge de toute compromission avec des organisations terroristes… Mais s’attaquer à une cimenterie, c’est trop : alors le gouvernement fait arrêter des dizaines de personnes, et confirme son vœu de dissolution.

Les dissolutions, très en vogue depuis l’arrivée de Darmanin au gouvernement, permettent d’éliminer les dangers directs et immédiats pour la bourgeoisie, ici le mouvement des Soulèvements de la Terre. Les actions de sabotage menées par les Soulèvements, et tous leurs sympathisants comme à Sainte-Soline, ont pour but de stopper au moins temporairement la production et s’attaquer aux bénéfices des gros groupes industriels. La bourgeoisie ne l’entend évidemment pas de cette oreille. Mais dissoudre les Soulèvements, c’est aussi pour le gouvernement une offensive symbolique contre ceux qui s’organisent massivement pour lutter, en particulier dans un contexte de crise climatique et environnementale. Dans un communiqué, le groupe affirme que « Ces arrestations confirment la fébrilité du gouvernement et sa crainte d’un mouvement toujours plus populaire et légitime. À l’heure où le réchauffement climatique s’accélère, où l’agro-industrie et les lobbies s’approprient l’eau et les terres, l’urgence est à une réappropriation collective des biens communs et à un partage des ressources qui se raréfient. » Ils affirment également : « (…) nous soutenons les actions passées comme futures pour le partage de l’eau et des terres, qu’elles sont fatalement amenées à s’amplifier tant que les responsables continueront leurs destructions et leurs accaparements. »

La Cause du Peuple apporte son soutien aux militants arrêtés et aux Soulèvements de la Terre face à la répression, et appelle à se joindre aux rassemblements prévus partout en France devant les préfectures demain soir, le 21 juin à 19 h, mais aussi le 28 juin partout en France également.

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