Premier comparatif : révoltes des banlieues en 2005 et en 2023

Bien sûr, il y a eu de nombreuses révoltes entre 2005 et 2023. Mais, depuis le 27 juin, c’est devenu un lieu commun de comparer les deux événements. Leurs causes sont similaires. Zyed et Bouna avaient 17 et 15 ans en 2005. Nahel avait 17 ans cette année. Ce premier comparatif nous sert à voir ce qui a changé en 18 ans, de 2005 à 2023. Nous parlerons du camp des révoltés, mais aussi de celui de l’État bourgeois.

1. La police est bien plus mobilisée par l’État bourgeois, et elle arrête beaucoup plus.

En 2005, le gouvernement avait déclaré l’état d’urgence. Pourtant, c’est bien en 2023, sans état d’urgence et en une semaine seulement, que des chiffres d’interpellations massifs ont eu lieu. En 2005, en trois semaines, c’était 4 728 personnes qui avaient été placées en gardes à vue. En 2023, il n’a fallu qu’une semaine pour atteindre 3 486 personnes.

C’est que les forces de répression sont plus nombreuses ! Jusqu’à 45 000 en 2023, avec la police nationale, les polices municipales, le RAID, le GIGN, la BRI… En 2005, l’État n’avait pas dépassé les 11 700 personnes mobilisées. Cela démontre une hausse massive de la répression : alors que les effectifs de la police sont assez comparables avec le milieu des années 2000, il y a une multiplication par 4 de la mobilisation.

2. Les révoltes visent davantage les bâtiments publics et privés qu’en 2005

En 2005, presque 9000 véhicules avaient brûlé. En 2023, on grimpe à plus de 12 000. Et cette année, plus de 2 500 bâtiments ont été attaqués : presque dix fois plus qu’en 2005, où l’on n’a pas dépassé les 300 en 3 semaines. Les bâtiments les plus attaqués sont les locaux de police, de gendarmerie et les mairies. Ce ne sont pas les écoles, comme rapporté dans plusieurs médias. Selon Valérie Pécresse (LR), qu’on ne peut pas accuser de sympathie avec les révoltes, en Île-de-France, les mairies et les postes de police municipale (!) comptent pour plus de la moitié des attaques.

Par conséquent, les révoltes de 2023 sont plus coûteuses. Déjà, le président du Medef annonce qu’on dépasse le milliard d’€, un chiffre qu’il utilise sûrement pour faire pression sur l’État afin de donner des crédits d’impôts aux entreprises.

3. Des révoltes massives et étendues.

Toutes les villes, et même des petites, ont connu des révoltes lors de ce mouvement. Cela montre un embrasement général des quartiers prolétaires en France, qui s’est étendu très rapidement. En 2005 par exemple, Marseille avait été en marge des autres grandes villes, cette fois-ci ça n’a pas été le cas.

Il y aura beaucoup de choses à rajouter, dans le futur, à ce début d’analyse que l’on peut faire quelques jours après le début des événements.

Premier comparatif : révoltes des banlieues en 2005 et en 2023

Bien sûr, il y a eu de nombreuses révoltes entre 2005 et 2023. Mais, depuis le 27 juin, c’est devenu un lieu commun de comparer les deux événements. Leurs causes sont similaires. Zyed et Bouna avaient 17 et 15 ans en 2005. Nahel avait 17 ans cette année. Ce premier comparatif nous sert à voir ce qui a changé en 18 ans, de 2005 à 2023. Nous parlerons du camp des révoltés, mais aussi de celui de l’État bourgeois.

1. La police est bien plus mobilisée par l’État bourgeois, et elle arrête beaucoup plus.

En 2005, le gouvernement avait déclaré l’état d’urgence. Pourtant, c’est bien en 2023, sans état d’urgence et en une semaine seulement, que des chiffres d’interpellations massifs ont eu lieu. En 2005, en trois semaines, c’était 4 728 personnes qui avaient été placées en gardes à vue. En 2023, il n’a fallu qu’une semaine pour atteindre 3 486 personnes.

C’est que les forces de répression sont plus nombreuses ! Jusqu’à 45 000 en 2023, avec la police nationale, les polices municipales, le RAID, le GIGN, la BRI… En 2005, l’État n’avait pas dépassé les 11 700 personnes mobilisées. Cela démontre une hausse massive de la répression : alors que les effectifs de la police sont assez comparables avec le milieu des années 2000, il y a une multiplication par 4 de la mobilisation.

2. Les révoltes visent davantage les bâtiments publics et privés qu’en 2005

En 2005, presque 9000 véhicules avaient brûlé. En 2023, on grimpe à plus de 12 000. Et cette année, plus de 2 500 bâtiments ont été attaqués : presque dix fois plus qu’en 2005, où l’on n’a pas dépassé les 300 en 3 semaines. Les bâtiments les plus attaqués sont les locaux de police, de gendarmerie et les mairies. Ce ne sont pas les écoles, comme rapporté dans plusieurs médias. Selon Valérie Pécresse (LR), qu’on ne peut pas accuser de sympathie avec les révoltes, en Île-de-France, les mairies et les postes de police municipale (!) comptent pour plus de la moitié des attaques.

Par conséquent, les révoltes de 2023 sont plus coûteuses. Déjà, le président du Medef annonce qu’on dépasse le milliard d’€, un chiffre qu’il utilise sûrement pour faire pression sur l’État afin de donner des crédits d’impôts aux entreprises.

3. Des révoltes massives et étendues.

Toutes les villes, et même des petites, ont connu des révoltes lors de ce mouvement. Cela montre un embrasement général des quartiers prolétaires en France, qui s’est étendu très rapidement. En 2005 par exemple, Marseille avait été en marge des autres grandes villes, cette fois-ci ça n’a pas été le cas.

Il y aura beaucoup de choses à rajouter, dans le futur, à ce début d’analyse que l’on peut faire quelques jours après le début des événements.

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