Toulouse : goûter populaire pour la Palestine

Le 22 juillet, les activistes de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire (LJR) de Toulouse ont organisé un goûter populaire en l’honneur de la résistance palestinienne, à la Reynerie (un quartier populaire de la ville). Un correspondant de Nouvelle Epoque était présent.

Autour de la nourriture préparée par des habitants et des boissons fraiches, une trentaine de personnes s’est rassemblée en solidarité avec la Palestine. Cet événement a permis de mettre en avant le fait que la nation palestinienne lutte pour sa libération et son indépendance avec héroïsme, et que partout dans le monde les peuples se révoltent de manière croissante contre les Etats qui les exploitent et les oppriment. Ce goûter populaire fut l’occasion de rappeler qu’ici même, à Reynerie, la jeunesse s’est soulevée avec le même courage que la jeunesse palestinienne, et que celle qui a pris la Bastille. La violence exprimée par les masses contre les ennemis du peuple effrayent la bourgeoisie, qui a toujours été terrifiée par l’esprit d’indépendance et de rébellion qui couve dans les masses les plus pauvres. Les appels au calme ne sont qu’un appel à se résigner, à ne pas lutter, et laisser la grande bourgeoisie mener son business sale.

Le discours a été salué et plusieurs personnes ont voulu s’impliquer dans la solidarité avec la Palestine en faisant des dons et en signant la pétition contre le jumelage entre Toulouse et Tel-Aviv. À l’heure où les sionistes mènent des attaques chaque jour contre différentes villes de Cisjordanie et où les affrontements sont quotidiens, où les masses payent le prix du sang pour leur libération, rester jumelé avec le colonialisme est inconcevable. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, fait tout pour mettre des batons dans les roues aux soutiens de la Palestine et fera tout pour maintenir le jumelage de la honte, qui associe l’industrie de l’aéronautique toulousaine et les bombardements à Gaza. De manière générale, l’alliance de l’impérialisme français et du sionisme, qui est une doctrine colonialiste et militariste et non un mouvement démocratique, se traduit par une activité économique qui permet aux monopoles de tirer du profit de l’écrasement de la Palestine. Dans nos supermarchés, nous trouvons par exemple des agrumes venant d’Israël, ces fruits sont couverts du sang des palestiniens qui ont été chassés de leurs terres, dont les champs ont été incendiés, et leurs propriétaires assassinés s’ils tentent de résister. Cette réalité intolérable trouve des soutiens dans la grande bourgeoisie et leurs laquais tel Moudenc, trop heureux de faire figure de premier de la classe en servant le mieux les intérêts financiers des criminels. Ce genre de mafieux sans le moindre courage, pleurant à l’agression devant toutes les caméras lorsque des militants s’approchent un peu de lui, appuie totalement le crime et tente de le blanchir, de le faire passer pour une activité d’échange culturel.

Mais, comme il a été dit dans le discours de la LJR: « depuis 75 ans, le peuple palestinien résiste les armes à la main, refuse la négociation, et est soutenu par tous les peuples du monde épris de liberté ». Les trahisons des Etats arabes, qui ont été achetés un à un par les USA, ne change pas cette réalité, le destin de la Palestine résonne avec force dans le coeur des masses arabes, dont toute la jeunesse à un jour rêvé de l’opportunité de prendre les armes et participer à la Libération. Cet écho s’étend à l’ensemble du globe. L’année dernière, Fusako Shigenobu est sortie de prison après 20 ans, parce qu’elle avait combattu durant 30 ans en Palestine, et si elle a capitulé et n’est qu’une renégate, d’autres sont encore emprisonnés de par le monde et n’ont pas tourné le dos à la Palestine. C’est le cas de Georges Ibrahim Abdallah, un communiste libanais toujours enfermé en France alors que la loi l’a rendu libre en 1999. Le droit est finallement bien étrange, considéré comme un absolu pour condamner le petit délit et les infractions, il devient relatif lorsqu’il s’agit de couvrir la corruption et le crime qui vient de l’Etat lui même.

La profonde crise que traverse Israël et celle qui traverse la France ne sont pas de nature si différentes. Dans ces deux Etats, la grande bourgeoisie se trouve heurtée à des barrages pour mener sa politique comme elle l’entend, et le droit, lorsqu’il devient un obstacle pour la bourgeoisie, est contourné ou supprimé. C’est la raison pour laquelle en Israël le gouvernement tente de supprimer le pouvoir judiciaire pour n’en faire qu’un instrument au service de sa politique. En France, c’est l’autonomisation de la police que l’on observe, qui voudrait s’affranchir du droit elle aussi, c’est un premice à la situation que connait Israël, qui est aujourd’hui au bord de la guerre civile.
Pour tenter de conjurer la profonde crise de l’impérialisme, les Etats se restructurent et renforcent leur oppression sur les masses pour essayer d’empêcher le grand retour de la lutte des classes. Ce processus est ce qu’on appelle la réactionnarisation. Mais le principal n’est pas la barbarie de l’Etat, qu’il soit français ou sioniste, le principal c’est que les masses dans le monde s’éveillent à la lutte des classes et partout veulent défendre les droits démocratiques et les libertés fondamentales, choses que la grande bourgeoisie abandonne peu à peu pour se concentrer sur ses profits et sur la mise au pas de la classe ouvrière.

La prise de parole des activistes pour la Palestine a été très chaleureusement accueillie par les passants. Source : Nouvelle Époque