Mercredi soir à Aubervilliers, les autorités bloquent une des avenues reliant la ville à La Courneuve. La police a de nouveau tué un jeune homme à peine majeur, Wanys. Un meurtre justifié par l’habituel « refus d’obtempérer », véritable permis de tuer. Le second passager, blessé au deux jambes, a été violemment arrêté et forcé de passer la nuit en garde à vue alors même qu’il venait d’être témoin de la mort de son ami.
La course poursuite entre le scooter et deux véhicules banalisés, qui a suivi le signalement de la BAC, a donné l’occasion à la police de percuter le deux roues, assénant un coup fatal. Wanys mourra durant la nuit pendant sa prise en charge par les secours. Des passants, témoins de la scène expliquent qu’aucun gyrophare ni aucune sirène n’aurait pu les avertir d’une intervention policière, seulement le bruit fracassant du choc.
Cet assassinat fait directement échos au meurtre du jeune Nahel, mort pour le même motif fallacieux cet été à Nanterre. Sa mort avait marqué le début d’un des plus grand soulèvement des masses de ces dernières années. 10 mois plus tard, sa mémoire vit a travers la glorieuse résistance des masses de nos quartiers. Pour Nahel, Wanys et tous les autres, on a raisons de se révolter.
La Cause du Peuple, à Aubervilliers,
jeudi 14 mars 2024.
L’assassinat de Wanys a lieu en amont des manifestations contre « les violences d’État (policières, pénitentiaires, judiciaires…) et le racisme systémique », appelées ce samedi par le Réseau d’entraide vérité et justice, à Paris et dans plusieurs grandes villes du pays.