Nouvelle Assemblée nationale : La démocratie bourgeoise française s’enfonce dans la crise.

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La nouvelle Assemblée nationale est connue. La démocratie bourgeoise française s’enfonce dans la crise. Alors que le RN devient le premier parti de l’Assemblée, aucune des trois grandes alliances ne peut prétendre aujourd’hui former une majorité. Le nouveau tripartisme qu’a ouvert l’ère Macron se confirme. Il voit s’affronter d’une part le programme social-chauvin du « Nouveau Front populaire » ; d’autre part les unions ultra-réactionnaires de la majorité présidentielle et de l’alliance fasciste menée par le RN.

L’absurdité du système démocratique bourgeois fait qu’entre ces trois grandes alliances, il y a des relations d’union et de lutte qui vont être amenées à s’accélérer. D’un côté, le « Nouveau Front populaire » et la majorité présidentielle deviennent mutuellement dépendantes de la tactique du « désistement républicain » pour conserver leurs sièges à l’Assemblée. C’est ainsi que le NFP s’est désisté face à Élisabeth Borne ou Gérald Darmanin ; que Gérald Darmanin affiche son soutien au candidat révisionniste Sébastien Jumel, etc. D’un autre côté, la majorité présidentielle et le RN auront nécessité de s’unir pour faire aboutir les réformes réactionnaires déjà engagées dans la restructuration de l’État français, sur une position de défensive dans les rapports de force avec les autres puissances impérialistes.

Ici, Emmanuel Macron misait sur le sursaut mobilisateur de la peur du fascisme chez les masses pour assurer sa succession lors de l’élection centrale dans le régime français : la présidentielle de 2027. Alternance donnée au RN où à la « gauche », majorité présidentielle renforcée, etc. Toutes les cartes sont bonnes à jouer pour se présenter comme la future solution miracle aux problèmes du peuple.

Ce qui est certain, c’est que les résultats ne sont pas une victoire pour la classe ouvrière de France, qui ne voit pas son salut dans le scrutin parlementaire. Les opportunistes criaient dès dimanche soir à la « victoire » du « Nouveau Front populaire » alors que certaines de ses composantes entendaient déjà trahir leur programme et ouvrir la porte à un gouvernement commun avec les macronistes.

Ce dont le peuple a besoin aujourd’hui, c’est de la naissance et de la construction d’un Front révolutionnaire capable de répondre à l’État réactionnaire tout entier. Nous le rappelons : l’ennemi du peuple et des révolutionnaire n’est pas tel ou tel parti de la bourgeoisie, mais la bourgeoisie toute entière et son État. La politique social-chauvine d’un NFP majoritaire ne nous sauvera pas et n’améliorera pas le sort des peuples soumis aux intérêts de l’impérialisme français. On ne combat pas la bourgeoisie en choisissant une application de droite ou « de gauche » à son projet réactionnaire. Dès cet été, rejoignez partout les organisations révolutionnaires !

 

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