Dans ce contexte où de nombreux blocages et actions dans les universités ont fleuri au mois de novembre pour la Palestine et le Liban, notamment à Paris, nous publions ce retour sur le blocage de l’université de Strasbourg le 7 octobre 2024.
Après un mois de campagne, lancée nationalement, pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le comité Palestine de l’université de Strasbourg a décidé de faire une journée de mobilisation le 7 octobre 2024 en soutien à la résistance.
Dès le lundi matin, une trentaine d’étudiants ont bloqués un bâtiment du campus central. Partout dans la fac, des décorations sont apparues à la gloire de la juste lutte armée du peuple palestinien. Toute la matinée, des prises de parole ont été faites par les militants devant les étudiants qui se rendaient en cours afin de célébrer la légitime résistance anti-impérialiste et anti-coloniale. Ainsi, les étudiants ont pu présenter le boycott académique, et porter les revendications contre un scholasticide (destruction massive des lieux d’enseignement), et donc la rupture totale avec toutes les université et laboratoires de recherches israéliennes.
L’université de Strasbourg a en effet de nombreux partenariats avec des universités de l’état génocidaire, notamment avec l’institut Technion qui mène des recherches sur les technologies et les armes pour faire avancer le programme colonial israélien. Après une journée de blocage, les étudiants ont appelé au rassemblement devant le bâtiment de la présidence. Des prises de paroles en faveur de la libération de Georges Abdallah, pour la résistance des peuples opprimés ont été faites par le Comité Palestine, la FSE (Fédération Syndicale Etudiante) et la LJR (Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire). Le bâtiment a été recouvert de traces de mains ensanglantés et de grands drapeaux palestiniens ont été lâchés des toits des bâtiments.
A l’issu de ce rassemblement, les étudiants mobilisés sont allés envahir des salles de cours de la fac de droit où des militants de l’UNI, organisation étudiante d’extrême droite, qui étaient venus les filmer dans la journée, étudiaient. Un passage qu’ils et elles ne risquent pas d’oublier…
Cette journée de mobilisation à la fac de Strasbourg a été la seule en France sur cette date et de nombreux journaux sionistes sont venus à leur rencontre et avec tout leur mépris, les ont dépeins comme étant antisémites, de confusionnistes et d’apologistes du terrorisme. Malgré cela, cette action a été une réussite pour le Comité Palestine. Suite à cette mobilisation estudiantine, la direction universitaire n’a pas attendu pour menacer les étudiants mobilisés montrant à quel point les mobilisations anti-impérialistes sur les facs dérangent.
L’objectif de légitimer la juste résistance armée a été atteint ainsi que de faire connaître l’histoire de notre camarade Georges Abdallah à l’université. Après les nombreux camps qui ont fleuri en mai et les actions de blocage légitimant la résistance armée des peuples opprimés ainsi que pour la libération de nos camarades révolutionnaires emprisonnés, la mobilisation anti-impérialiste ne risque pas de s’affaiblir de sitôt sur les universités et leur prise en radicalité est un exemple !