Ceux qui observent les réseaux sociaux pro-palestiniens ont pu observer, ce mercredi 11 décembre, une certaine effervescence, en particulier à Lyon où un militant est arrêté et conduit immédiatement, menotte au poignet, en garde à vue. La cause de cette effervescence ?
Un ensemble d’actions devant les préfectures, menés par des militants, seuls ou à deux, qui s’enchainent, jettent de la peinture et des tracts et déploient des drapeaux palestiniens en scandant des slogans en faveur de la Palestine et surtout de la libération de Georges Abdallah.
Ainsi, le mercredi, puis le jeudi, et enfin le vendredi soir, des messages circulent sur les réseaux sociaux et sur les groupes et canaux WhatsApp et télégram : un militant arrêté à Lyon, deux à Saint-Etienne, un à Montpellier, un à Nantes… mais aussi des vidéos d’action à Paris, Toulouse, Lille ou encore Strasbourg. Des rassemblements de soutien ont ensuite été organisés, avec des prises de paroles rappelant les éléments qui suivent.
Le 6 décembre, le combattant libanais aurait dû être libéré sans le recours indigne du parquet anti-terroriste. Des jeunes militants et militantes pro-palestiniens, visiblement coordonnées sur tout le territoire, décident de mener des actions conjointes. Chaque action devant une préfecture est en effet immédiatement signalée au ministère de l’intérieur, alors que le poids des « troubles à l’ordre public » réels ou potentiels a pesé considérablement dans la décision rendue pour la libération conditionnelle de Georges Abdallah, selon son avocat, Maitre Chalençay.
Répondant au « plan de bataille » de la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah, c’est donc un ensemble de « troubles à l’ordre public » qui ont eu lieu à l’initiative d’une jeunesse propalestinienne déterminée. Les militants interrogés disent vouloir signifier, par leur action, qu’ils ne lâcheront pas le combat pour la libération de Georges Abdallah, mais également que la répression ne les effraie pas. Cela, à un peu plus d’une semaine de la manifestation nationale pour la libération de Georges Abdallah, qui aura lieu à Paris, au départ de Barbès.