Lors de la deuxième semaine du mois de juin, LCI sortait le documentaire « gilet jaune, une année de colère ». Un documentaire censé revenir sur la genèse du mouvement des gilets jaunes, né « un samedi de novembre » selon eux.
Si la démarche aurait pu être positive, il s’agit d’un documentaire où les oublis, les mensonges, les omissions, sont trop nombreuses pour être un documentaire simplement raté : il s’agit d’un documentaire anti-gilet jaune, anti ouvrier, qui dit « ils avaient tord de se révolter ».
Dans le documentaire, les gilets jaunes surgissent le 17 novembre ; on nous cite le « génie » de quelques organisateurs (dont les renégats comme Jacqueline Mouraud ou les politiciens comme Benjamin Cauchy) qui ont réussi à organiser la colère ; pourtant, les masses se sont organisées bien avant le 17 novembre, sabotant les radars, organisant des opérations escargots, commençant à discuter du coût de la vie, organisant dès fin octobre des AGs et des réunions.
Les gilets jaunes sont présentés comme « majoritairement, des artisans, des indépendants, des patrons », pourtant, les rares gilets jaunes interwiewés sont ultra majoritairement des ouvriers et des ouvrières, ou des employés de type industriel, voir même des faux indépendants exploités, comme Eric Drouet, Ingrid Levavasseur, la majorité des figures connues comme Maxime Nicole, Jérome Rodrigues, mais aussi les figures locales (Mike Le Rambo, Oliv oliv, Ramous…), et bien sur la base des gilets jaunes, ultra majoritairement prolétaire.
La violence prolétarienne est unilatéralement condamnée, par des politiques de tout bords qui se présentent comme une opposition raisonnable ; enfin, l’exécutif est présenté comme à l’écoute est généreux face à un mouvement « insatiable ».
LCI, chaîne de l’État bourgeois, à décidé d’enrober de sucre ses mensonges en parlant d’une colère justifiée ; pour mieux descendre la révolte populaire ensuite. A ne même pas regarder.