Plus de 500 personnes ont manifesté ce lundi devant le conseil métropolitain de Rouen. En colère et réclamant la vérité, les manifestants ont tenté d’entrer de force dans le bâtiment pour interpeller les autorités. Une autre manifestation est prévue ce mardi 1er octobre.
Les masses populaires veulent la vérité, elles en ont marre des mensonges et imprécisions de la Préfecture qui tente de rassurer la population. Et pour cause, la situation est ubuesque : des poissons et des oiseaux en quantités importantes ont été retrouvés morts, les produits agricoles sont inaptes à la consommation, des suies potentiellement toxiques ont été découvertes un peu partout dans la ville et ses environs, une odeur désagréable persiste à Rouen et dans les alentours, dans les écoles, les enfants se relayent à l’infirmerie car ils sont pris de maux de tête, de maux de ventre et de vomissement. Malgré tout cela, les autorités continuent d’affirmer qu’il n’y a rien de dangereux, que la situation est sous contrôle, que la qualité de l’air est la même que d’habitude et qu’il n’y a pas de risques pour la santé des rouennais.
Les masses populaires ont raison de se mobiliser pour obtenir vérité et justice. Cette catastrophe industrielle, qui rappelle celle d’AZF à Toulouse il y a quelques années, avec cependant heureusement aucun décès pour l’instant, est directement la conséquence d’un système capitaliste dans lequel les entreprises font des économies sur la sécurité afin de maximiser les profits. Les premières victimes sont les ouvriers et ouvrières de l’usine Lubrizol qui se retrouvent au chômage technique et les riverains qui vivent dans la peur de développer des maladies graves du fait de l’air respiré suite à cet incendie.
Les masses populaires rouennaises sont donc légitimes à revendiquer la punition des responsables, une réparation pour les victimes, une indemnisation complète pour les ouvriers de l’usine et que la vérité soit faite sur cette affaire !