Sans patrie ni frontières – Jan Valtin


Jan Valtin est un ancien communiste désabusé, qui s’est exilé aux USA. Il nous raconte son engagement révolutionnaire.

Fils d’un prolétaire (un marin), né au début du siècle dernier, élevé dans la haine de classe, il s’engage très rapidement dans le mouvement communiste. Dans cette période de crise violente, puis de guerre impérialiste, les prolétaires de tous les pays font leurs armes dans une lutte de classe intense. Les Partis Communistes de l’époque naissent dans la sueur et le sang, se forgent dans la violence.

L’auteur participe à l’insurrection Spartakiste, puis à celle de Hambourg, dirigées par le jeune KPD, le Parti Communiste Allemand, qui devient le plus grand d’Europe, sur lequel comptent les bolcheviks pour étendre la révolution mondiale.

Repéré par le Komintern, le « Parti » comme il l’appelle, il organise la classe ouvrière des ports et des docks dans le monde entier pour le Komminform, crée des syndicats aux Philippines, ouvre des groupes d’études dans les prisons américaines, achète des armes, fait de la contrebande d’alcool pour financer le Parti, réorganise les Partis nationaux, puis résiste aux nazis, à la torture de la gestapo, et à l’enfer des camps ; il infiltre même la Gestapo pour le compte de son Parti.

Lorsqu’il sort de prison, la realpolitik du Komintern et les tendances bureaucratiques de ce dernier le dégoutent et le font se retirer de l’engagement politique qui avait structuré toute sa vie.

Si le cynisme de l’auteur est parfois de trop, on en apprend énormément, sur les méthodes du Komintern et sur l’engagement total des cadres communistes, sur le mouvement révolutionnaire et sur les grandes orientations de l’Internationale, le mouvement antifasciste ou la lutte dans les camps de concentration. Le cynisme de l’auteur disparaît toutefois dès qu’apparait l’héroïsme des camps révolutionnaires, qu’il respecte énormément.

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