A Rouen, Aubervilliers, dans les raffineries pétrolières, sur les ronds points, devant les commissariats, les usines et les dépôts, les blocages et piquets tenus tous les matins, toute la journée ou même jour et nuit se sont multipliés comme des petits pains depuis le 5 décembre.
A Aubervilliers, depuis jeudi 05, le dépôt RATP de la Haie Coq, proche du dépôt de Flandres, lui aussi bouclé, est bloqué tous les matins. Vendredi 06, sur un carton, on pouvait lire en lettres rouges « EN GREVE ».
Les ouvriers de la RATP, sous la surveillance constante de la maîtrise et des petits chefs, soutiennent ces blocages et le mouvement. De nombreuses et nombreux ouvriers ne peuvent pas bloquer ou se mettre en grève de peur de perdre leur contrat à la moindre écartade pour une « raison valable » (maladie, licenciement économique etc…). L’intimidation patronale, et l’intimidation policière répétée sur le dépôt, se sont unies mardi 11 décembre pour arrêter Julien, syndicaliste SUD visé spécialement par les flics et arrêté avec une grande brutalité par une horde casquée et lunettée. Ni une ni deux, un petit chef de la RATP s’est rendu au poste « témoigner » contre lui.
Que la police et les directeurs de la RATP en soient sûrs : l’unité à la base des masses populaires, sous la direction des ouvriers, se poursuivra et s’étendra à mesure que les attaques de la bourgeoisie s’intensifieront.