Le 11 décembre 2019, à Aubervilliers, Julien, syndicaliste SUD en grève depuis le 05 décembre, a été arrêté sur le dépôt RATP de la Haie Coq tôt le matin, aux alentours de 6h.
Le dépôt, bloqué plusieurs matins de suite depuis le 05 décembre, est un lieu important de la mobilisation locale contre la réforme des retraites. C’est un point stratégique selon les ouvriers de la RATP et l’AG des travailleurs d’Aubervilliers.
Julien, présent partout dans le mouvement, a été sauvagement mis à terre ce matin, aux alentours de 6h, par une troupe qui l’a visé spécialement. Son motif d’arrestation ? Avoir déplacé un plot orange en plastique de l’autre côté de la rue au nez et à la barbe du sergent chef des flics. Évidemment, la police a créé un tissu de mensonges pour justifier son acte : le plot aurait été « lancé » et aurait « rebondi » sur un flic, causant des blessures. Les preuves de cela ? Aucune, mais ça suffit pour menacer un innocent d’un procès.
Enfin, ça aurait pu suffire de justesse, mais un nouvel élément est venu s’ajouter à l’affaire pour confirmer les flics dans leur démarche : un cadre de la RATP locale, apparemment présent sur les blocages, s’est présenté pour témoigner contre Julien. L’union des flics et des patrons, des jaunes en uniforme et des jaunes en costard, était réalisée.
Ce que la police nationale, les flics, et les cadres de la RATP, les casseurs de grève, font en arrêtant Julien, c’est criminaliser celles et ceux qui se battent contre leur système et leur hégémonie. C’est chercher à intimider la mobilisation locale, qui se renforce depuis le 05 décembre.