La pseudo « affaire Polanski » est révélatrice de notre époque ; de la violence et de l’hypocrisie de la bourgeoisie ; et de la continuité de la domination patriarcale.
Roman Polanski était déjà condamné, en 1977, pour des violences sexuelles, dans un contexte ou la parole des victimes était encore plus brimée. Le mouvement de masse des femmes qui s’est cristallisé ces dernières années à ouvert la porte à de nouveaux témoignages, accablant Polanski pour des viols et des agressions sexuelles répétées.
Evidemment, Polanski est un porc, un violeur, ça ne fait aucun doute. Mais la justice bourgeoise ne fait rien. Pire : la bourgeoisie entière le soutiens. Alors que les viols et agressions sexuelles pédophiles sont un des pires tabous et que la bourgeoisie agite sans cesse ces épouvantails pour défendre son système – en prétendant que les prisons, par exemple, sont là pour défendre les gens des violeurs, ou encore justifiant la répression anti-migrants par une soi disant sur-représentation des migrants dans les viols et les actes pédophiles, etc, là, toute la bourgeoisie s’est unie autour de l’agresseur.
Il faudrait « séparer l’artiste de l’homme », voir même « ne pas accuser sans preuves » ! Jean Dujardin déclare que le pays « pue » parce que dans les masses beaucoup s’indignent qu’un violeur pédophile soit nominé aux césars, beaucoup s’indignent qu’un bourgeois ne soit pas jugé parce qu’il est un bourgeois…
Ce scandale prouve que le patriarcat est bien ancré dans la réalité sociale bourgeoise, et pire, que les bourgeois peuvent ouvertement et aux yeux de tous, même à propos des actes les plus choquants, échapper à la justice et même être primés, mis sur le devant de la scène. La seule justice ne peut être que la justice populaire.