La loi Pluriannuelle de Programmation de la Recherche (LPPR), créée par les conseillers d’Emmanuel Macron, est le fruit de longues années de casse de l’université publique, tout en maquillant les différentes réformes sous des différentes appellation : « réforme », « restructuration » etc. Cette nouvelle offensive, donc, cherche, non comme l’attendait les 128 000 vacataires (profs d’universités payés à l’heure de cours), qui représente une quantité faramineuse de professeurs (75% des profs d’humanité à l’université de Bordeaux) les 18 Milliards visant à permettre l’université de ne plus couler, mais de favoriser une université « rentable », comme celle des sciences « durs » que sont les maths, la physique, biologie etc. contre une université « déficitaire », que sont les science humaines, histoire, sociologie etc. L’idéologie néolibérale n’est pas à chercher très loin derrières ces textes, caractérisant au passage les différents quinquennats depuis François Mitterrand. De plus en plus absurde pour la majorité de la population, cette pensée n’a montré de compétence dans aucune de ses promesses, et ici, si ce lancer dans une compétition mondiale dénué de sens de la meilleure université marche autant que ses promesses de baisser la « dette », nous avons beaucoup de temps. En pleine débandade suite au 49.3 dans le camp LREM, cette loi marque une le début d’un bourrage de loi, visant à faire passer à l’insu des français le plus de lois libérales, avant que ce gouvernement n’en ait plus la possibilité.
Mais ce qui change avec cette loi est que malgré leurs appartenances à une classe petite-bourgeoise, celle-ci se caractérise par sa brutalité envers les profs précaires (comme des cas de profs payés au R.S.A et faisant de la recherche dans le même temps) mais également, chose nouvelle pour eux, les profs « maître de conférences » payés en moyenne 5 fois le SMIC, et bénéficient de nombreux avantages liés à leurs statuts de fonctionnaire. Face à cette nouvelle attaque soudaine, peut être par dépit, et sûrement par une « nécessité » relative, les profs précaires rejoignent les maîtres de conférences, et les étudiants accompagnent eux aussi cette envolée contre le « macronisme ». Ce qui revient à aider les petits chefs à garder leurs avantages, et espérer obtenir quelques miettes.
Ce qui serait le plus souhaitable pour ces profs précaires seraient le contraire, c’est à dire de ne pas s’épuiser dans une lutte gangrénée par la haute petite bourgeoisie, mais de soutenir tant qu’on le peut encore la lutte contre la réforme des retraites et le 49.3 qui en découle.