La pandémie de COVID19 qui frappe actuellement le pays est la crise sanitaire la plus grave qu’ai connue l’Etat français depuis la grippe espagnole de 1918. Le nombre de mort croît de manière exponentielle, et de plus en plus de personnes sont touchés, plus de la moitié des personnes réanimation ont moins de cinquante ans, et les morts sans antécédents médicaux sont plus en plus fréquents. Après un mois de déni délibérés, comme cela à été révélés par l’ex-ministre de la santé elle-même, où le gouvernement nous faisait croire qu’il ne s’agissait que d’une petite grippe sans gravité et moquait les mesures italiennes, le confinement, mesure de distanciation sociale demandée par les soignants, à été proclamée. En effet, on ne pourra plus sortir de chez nous, interdiction de voir des amis et même d’aller à l’enterrement d’un proche, mais il y’a des exceptions, surtout une, pour aller au travail !
Aller travailler, non pas uniquement pour les métiers absolument essentiels, mais pour ceux qui ne peuvent pas faire de « télétravail ». Pour tous les ouvriers que les patrons veulent continuer à exploiter, il n’y aura pas de confinement autorisé.
Femmes de ménages, machinistes de bus ou de métro, soignants, hôtesse d’accueil, travailleurs de chantiers ou d’entrepôt et caissière de supermarchés sont parmi ceux qui n’auront pas le droit au confinement et devront mettre leur santé en danger, et pas question d’une prime de risque.
Un des cas les plus grave est celui des travailleurs d’Amazon. Le géant américain du multimilliardaire Jeff Bezos à décidé ne pas fermer ses usines en Europe, et d’embaucher 100 000 personnes de plus aux Etats-Unis pour profiter de l’opportunité.
Au site du Blanc-Mesnil l’équipe de nuit est accueillie par un discours enflammé d’un manager. Il félicite les travailleurs d’être venus (comme s’ils avaient le choix) et leur dit que malgré le danger, ils « serviront la France » en permettant aux confinés les plus riches d’être livré en temps et en heure a leurs dépends, quel superbe sacrifice ! Après cette séance sortie d’un film de guerre, les ouvriers voient très vite que les soi-disant « mesures sanitaires » promises sont inexistantes : pas de gants pour tous le monde, plus de savon dans les toilettes, des distances de sécurité pas respectées, des travailleurs qui rentrent chez eux à cause de la fièvre et dans la salle de pause : la télé où le président leur répète en boucle de rester chez eux coûte que coûte. Les usines de fermeront pas, il n’y aura donc pas de chômage partiel.
Beaucoup de sites Amazon en France se sont déjà mis en grève, à l’image des travailleurs des usines italiennes et espagnoles devant travailler dans des usines de voitures, d’autres ont déposé en masses des recours au droit de retrait. Ils seront, nous l’espérons, suivis par toutes et tous ceux qui sont exploités au mépris de leur santé et de celle de leur proche.
Cet example, c’est la preuve que le capitalisme mettra toujours les profits des capitalistes avant la vie des travailleurs, le Ministre de l’économie Bruno le Maire l’a dit très clairement il invite les ouvriers à se rendre sur leur lieu de travail, car il ne faudrait pas que la crise nuise à l’« économie » et aux entreprises ! C’est dans cette même logique que le gouvernement compte faire passer jeudi, sous couvert d’une mesure d’urgence une série de réforme d’une violence extrême en faveur des exploiteurs, suppression des 35H, dérogations aux droits du travails pour congés et jours de repos, facilitation des licenciements… tout ce qu’il faudra pour assurer les profits des bourgeois.
Bien sûr à un moment ou les flics patrouillent les rues en masses, se servant de ce confinement virtuel pour faire régner la terreur dans les quartiers populaires en tabassant et verbalisant des habitants à Barbès en vidant des camps de migrants à Aubervilliers, pendant que les bourgeois parisiens se ruaient dans des gares bondés pour se réfugier dans leurs résidences secondaires, il pourrait paraître fin de la part de la bourgeoisie de frapper fort dès maintenant. Mais ne sous-estimons pas nos forces.
Partout la colère gronde, et certains ont oubliés beaucoup trop vite ce que cela peut déclencher pour eux. Cette crise aura eu le bénéfice de révéler au grand jour la parodie de démocratie qu’est la démocratie bourgeoise en organisant une élection sans électeurs et en votant des lois sans parlement, elle révèle la totale indifférence qu’ont ceux qui nous gouvernent pour notre santé et notre vie. Contre cette pandémie, l’heure est à la solidarité de classe et à l’entraide, mais rien ne sera oublié.