Depuis quelques années, les relations entre les inspecteurs du travail et leur ministère se sont largement détériorées. Et pour cause, dans le cadre d’une offensive générale du pouvoir capitaliste contre les droits des travailleurs, le gouvernement s’attelle à démanteler méthodiquement l’inspection du travail, pour le plus grand bonheur du patronat. Une situation qui illustre l’impossible protection des droits des travailleurs dans le cadre du système capitaliste.
Le 16 avril, dans le département de la Marne, Anthony Smith, un inspecteur du travail, a été mis à pied. La raison ? Son entêtement à vouloir protéger les salariés de l’association Aradopa, une structure d’aide à domicile pour personnes âgées. Dans le contexte de la crise du Covid-19, Anthony a en effet été alerté par une représentante syndicale, membre du comité d’entreprise, sur le manque de masques de protection à disposition des salariés. Désireux de régler la situation, dans l’intérêt des salariés, Anthony a alors alerté David Lemaire, directeur de l’association. Ce dernier, plutôt que de prendre des mesures pour protéger ses salariés, s’est adressé aux supérieurs hiérarchiques d’Anthony en affirmant que ce dernier harcelait son association. Suite à ça, Anthony a été mis à pied.
Cet événement, qui est le dernier en date d’un long conflit entre les inspecteurs du travail et leur hiérarchie, nous montre bien qu’il n’y a pas de solution à la protection des droits des travailleurs dans le cadre du système capitaliste.
L’inspection du travail, une institution née de la lutte des travailleurs
Au cours des 19ème et 20ème siècles, les très nombreuses luttes sociales au sein de l’État français ont permis à la classe ouvrière d’arracher des droits : limitation légale du temps de travail, droit de grève, droit de se syndiquer, congés payés, salaire minimum etc. Ces droits n’ont pas été accordés gracieusement par la classe au pouvoir, ils ne sont pas le fruit de la volonté des gouvernements de protéger les travailleurs. Ils ont été obtenus par la lutte, lutte au cours de laquelle de nombreux ouvriers ont payé de leur vie le fait de se battre pour obtenir des droits fondamentaux, comme celui de se reposer par exemple.
Pour faire respecter leurs droits acquis de longue lutte, les travailleurs avaient besoin d’une organisation à même de veiller au bon respect du droit du travail. C’est ainsi qu’est née en 1892 l’inspection du travail. Contrairement à ce qu’affirme l’idéologie bourgeoise, l’État n’est donc en rien un arbitre entre les intérêts divergents au sein de la société, car même les institutions chargées d’effectuer un tel travail d’arbitrage, en sanctionnant le non respect par les employeurs des droits des salariés, sont nées de luttes sociales de la classe ouvrière et non d’une quelconque envie de l’État de protéger les travailleurs.
Et pour cause, dès 1843, dans un ouvrage intitulé « Critique de la philosophie du droit de Hegel » Karl Marx défendait l’idée que l’État, loin de représenter un idéal, n’est que le résultat de l’évolution des structures socio-économiques et que, par conséquent, il représente les intérêts de la classe dominante, la bourgeoisie.
Si on se fie à cette analyse marxiste du fonctionnement et du rôle de l’État, l’existence d’une inspection du travail, chargée de faire respecter les droits des salariés, apparaît comme une anomalie. Mais, dans « Le Manifeste du Part Communiste » publié en 1848, Karl Marx et Freidrich Engels nous enseignent également que la lutte des classes est le moteur de l’histoire. Ainsi, l’existence de structures publiques de protection des droits des salariés, comme l’inspection du travail, n’est pas une anomalie mais le résultat des luttes sociales, la conséquence de la nécessité pour la bourgeoisie, dans un moment de faiblesse, de prendre des mesures pour calmer la légitime colère des travailleurs.
La multiplication des attaques contre l’inspection du travail ces dernières années constitue donc une contre-offensive de la classe capitaliste dans un moment où le patronat estime être en position de force pour attaquer les droits des travailleurs.
Une institution attaquée dans le cadre d’une offensive patronale
Si l’élection d’Emmanuel Macron en 2017 a mis un coup d’accélérateur aux mesures de démantèlement des droits des travailleurs, en réalité, la personne d’Emmanuel Macron est secondaire dans le processus de destruction de l’inspection du travail. En effet, Emmanuel Macron n’est que le représentant des intérêts de la bourgeoisie. L’élément déterminant de ces attaques, c’est donc bel et bien l’intensification des contradictions de classe au sein de la société, la volonté pour le patronat de faire toujours plus de profit et, dans une période économique instable, de faire sauter les institutions qui protègent encore un minimum les droits des salariés.
En mettant sur la touche les inspecteurs du travail, les entreprises pourront en effet beaucoup plus facilement ne pas respecter les dispositions du code du travail. Et, alors que tout semble indiquer qu’une crise économique se prépare, une telle opportunité n’est pas négligeable pour le patronat : en passant outre les dispositifs légaux de protection des salariés, ils pourront plus facilement atténuer les effets de la crise sur leur taux de profit.
Ainsi, au cours des dernières années, l’État français a multiplié les mesures de réorganisation – ou plutôt de désorganisation – de l’inspection du travail. Mais ce n’est pas tout, les gouvernements successifs ont également supprimé de nombreux postes (il y avait 2249 inspecteurs du travail en 2010 contre 2139 en 2018), ce qui fait qu’il n’y a plus aujourd’hui qu’un seul inspecteur pour 8400 salariés. On a donc ici un cocktail parfait pour une immense perte d’efficacité de l’institution.
L’impossible protection des droits des travailleurs sous le capitalisme
Si le combat contre le démantèlement de l’inspection du travail est totalement légitime, il n’est cependant qu’un combat défensif, pour la préservation de droits acquis, mais jamais aucune institution, aussi efficace soit-elle, pourra permettre de protéger les droits des travailleurs de manière pérenne dans le cadre du système actuel.
En effet, le fondement même du capitalisme c’est la recherche du profit, et la protection des droits des travailleurs va à l’encontre de cette recherche de profit. Il y a donc une lutte permanente entre des intérêts divergents, d’un côté ceux des travailleurs qui sont à court terme d’obtenir une amélioration de leurs conditions de travail et de rémunération et, à long terme, d’abolir définitivement le capitalisme, et de l’autre les intérêts de la bourgeoisie qui sont de maintenir en place le système capitaliste et d’augmenter toujours plus les profits.
Cette lutte entre deux classes aux intérêts radicalement divergents fait qu’il y aura toujours des luttes prolétariennes pour de meilleures conditions de travail, et qu’il y aura toujours une contre offensive patronale pour démanteler les droits acquis par les travailleurs.
Par ailleurs, quand bien même un capitalisme protégeant de manière pérenne les droits des travailleurs pourrait exister – et ce n’est pas le cas – il ne serait même pas souhaitable, car le fondement même du capitalisme repose sur l’extraction de plus-value, sur le fait que la classe ouvrière produit tout et se fait voler les fruits de sa production par la bourgeoisie. C’est cela qu’il faut définitivement abolir, car c’est cela l’injustice centrale qui définie le système capitaliste.
Une fois qu’on a fait ce constat de l’impossible protection des intérêts des travailleurs sous le capitalisme, il ne reste plus qu’une seule solution : son abolition par la révolution, la prise du pouvoir par le prolétariat, la mise en commun des moyens de production et la gestion démocratique de la production et de la distribution des biens.
Il n’y a que dans un tel système, qu’on appelle le socialisme-communisme, que les droits des travailleurs pourront être protégés de manière pérenne, car en permettant de produire des biens non pas pour faire du profit mais pour satisfaire les besoins de la population, le socialisme-communisme permet de ne pas se soucier de la rentabilité de la production, et donc de mettre la priorité à la protection des droits des travailleurs.
APPEL AU SOULÈVEMENT NATIONAL DU 4 MAI 2020
NOUS AVONS ACCEPTÉ ET ÇA NE VA PAS MIEUX !
-Nous avons accepté la privatisation des autoroutes et ça ne va pas mieux !
-Nous avons accepté la privatisation de la poste et ça ne va pas mieux !
-Nous avons accepté la privatisation et la marchandisation de la fin de vie pour nos vieux et ça ne va pas mieux !
-Nous avons accepté la privatisation d’une grande partie de l’éducation de nos enfants et ça ne va pas mieux !
-Nous avons accepté la privatisation d’une partie de la santé et ça ne va pas mieux !
-Nous avons accepté la privatisation de la propriété du vivant (catalogue des semences ,…) et ça ne va pas mieux !
-Nous avons accepté la privatisation de la création monétaire et la perte de décision sur notre monnaie et ça ne va pas mieux !
Nous avons accepté de les écouter depuis tellement longtemps et pourtant ça ne va toujours pas mieux. Nous pourrions dire même sans trop nous hasarder que tout va moins bien. En les écoutant et en regardant les actions qu’ils effectuent, les décisions qu’ils prennent, Il apparaît évident que tout va continuer ainsi.
Que vous reste-il à privatiser ? L’armée ? La police ? L’état ? NOS VIES ?
Ils mentent, détournent, trichent, volent et truquent en permanence. Ils pensent uniquement à eux, entre eux et pour eux.
Il est MAINTENANT ÉVIDENT pour le plus grand nombre de gens que la seule issue est la révolte. Nous avons comme seul CHOIX POSSIBLE celui de nous RÉVOLTER contre cette MANIPULATION de nos vies.
PEUPLE DE FRANCE
RELÈVE TOI, SORS DANS LA RUE
TEL UN SEUL HOMME
CE QUI T’APPARTIENT C’EST TA VIE
ALORS, PRENDS TA VIE EN MAIN,
RÉVOLTE TOI