I Feel Good est une comédie sortie en août 2018, qui se veut critique du libéralisme et de l’idéologie de la réussite « par soi même », via un héros imprégné de l’idée qu’il va réussir grâce à une idée formidable à devenir riche. C’est une caricature du libéralisme, du développement personnel et de toutes les bêtises de ce style.
Jacques, donc, arrive dans une communauté Emmaüs où vit sa sœur, pour développer son plan, son « idée » pour devenir riche. Le frère et la sœur sont issus d’une famille populaire et progressiste. Jacques est prêt à tout pour son idée, quitte à manipuler, mentir, sacrifier les autres, ce qui va totalement à l’encontre des idéaux de sa sœur et de ses parents décédés.
Cette critique du libéralisme aurait pu être réussie, mais dégouline de bon sentiments et d’idéalisme au point que c’en est trop. Les éléments censés rappeler l’origine populaire et communiste des héros sont surjoués, la morale est ratée. Politiquement, on a l’impression que c’est la générosité sous forme de charité chrétienne qui est la solution, et que s’abandonner à la pauvreté en renonçant à la richesse permettra aux humains, individuellement, de s’émanciper.
Si il y a beaucoup de passages amusants, l’ensemble est décousu, le scénario est poussif et la morale qui se voulait progressiste est en faite plus proche du catholicisme que des idées révolutionnaires. Bref, un film décevant.