Les Echos, journal libéral à la solde des industriels, l’annonce pudiquement : « Renault souhaite revoir son empreinte industrielle en France« . Derrière cette phrase, ce sont des milliers de vies ouvrières en jeu. Le Canard Enchaîné a révélé ce mercredi 20 mai que le groupe Renault envisage de ferme quatre sites situés sur le territoire de l’État français. Alors que l’entreprise bénéficie d’importantes aides de l’État (actionnaire à hauteur de 15% de la société), Renault prévoit donc de supprimer des milliers d’emplois pour faire des économies.
Alors que Renault était déjà fragilisé et l’industrie automobile, un des piliers de l’économie, était déjà en crise, la crise du Covid-19 a accentué l’ensemble, en plus de donner une justification aux plans sociaux. Pour compenser les pertes, nombreuses sont les entreprises qui envisagent de vastes plans de suppressions d’emplois. À en croire le Canard Enchaîné, c’est le cas de Renault qui prévoit de fermer ses sites de Choisy-le-Roi, Dieppe, Fonderies de Bretagne, et, pour finir, le « gros morceaux », bastion de la résistance prolétarienne des années 70-80, Flins.
Les actionnaires de l’entreprise Renault vont donc profiter d’une garantie de prêt de l’État à hauteur de 5 milliards d’euros, tout en mettant au chômage des milliers d’ouvriers. Une fois de plus, ce sont donc les travailleurs qui payent le prix de crises dont ils ne sont pas responsables. L’économie capitaliste est sujette à des crises récurentes, pesant sur les épaules des travailleurs, pendant que le capital se concentre toujours plus entre quelques mains. Il n’y a aucune fatalité ; mais des responsabilités et des responsables.
Face à une telle décision, les ouvriers devront lutter avec acharnement face à des bourgeois véreux prêts à tout pour maximiser les profits, au détriment des ouvriers. Ce n’est pas une « catastrophe naturelle » qui cause les crises et la misère ouvrière, c’est un sytème prêt à détruire les moyens de production et les producteurs pour continuer à survivre. Le Front Uni Révolutionnaire doit prendre ses responsabilités et s’engager pleinement dans la lutte pour la dignité ouvrière.