Souvent, on entend des banalités sur le racisme : « il y a des cons partout », « il y a la peur de ce qu’on ne connait pas, les choses changent », etc. Pourtant, les violences policières en banlieue nous montrent que le racisme, ce ne sont pas simplement des préjugés qu’il faudrait combattre, mais un système dans son ensemble.
Le capitalisme divise la société en classes sociales, mais aussi en nations opprimés et en nations impérialistes. La classe sociale dominée, le prolétariat, doit travailler et produire le nécessaire à la reproduction de la société, mais aussi a son élargissement. Mais cette classe a tout le pouvoir de produire ou non ; elle est forte dans son unité. Il faut donc la diviser. Le racisme est un outil, permettant de justifier la division de la classe ouvrière. Il y à d’un coté les prolétaires les plus exploités des grandes métropoles, exécutants non qualifiés, issus de l’immigration, et de l’autre les prolétaires qualifiés mais aussi non qualifiés auxquels on fait miroiter une évolution – qui ne viens jamais. La société intériorise cela, et en particulier ses organes représsifs comme la police, chargés de « remettre a leur place » les prolétaires les plus révolutionnaires : les ouvriers non qualifiés de la grande industrie des métropoles, en grande partie issus l’immigration.
Mais ce n’est qu’un aspect superficiel du racisme. Il ne s’agit pas d’une « pensée », d’une « volonté » du capitalisme. Des individus comprennent cela, comme au Front National, mais ce n’est finalement qu’une expression du capitalisme, et surtout, de son stade impérialiste. Il y a toujours eu du racisme sous le capitalisme, pour justifier la division : contre les auvergnats et les bretons, « voleurs » et « feignants », puis contre les polonais et italiens, innassimilables et de mauvaise religion ; et aujourd’hui, contre les immigrés de la classe ouvrière, issus du Maghreb, d’Afrique, du Moyen-Orient, de Chine ou d’Inde, etc.
Pour l’impérialisme, l’immigration a un intérêt : faire peser la formation et l’entretiens de la force de travail au pays dominé. On peut piller tant sa force de travail que ses intellectuels, suivant les besoins ; ouvrir ou fermer les vannes de l’immigration, en fonction des nécessités de l’impérialisme. Le racisme est le fruit de cette base, avec des immigrés viollement déplacés, dont les compétences ne sont pas reconnus, dont l’humanité elle même est attaquée par l’impérialisme.
Le combat antiraciste est donc un combat politique : contre les violences policières racistes ; contre l’inégalité des salaires, pesant sur l’ensemble de la classe ouvrière ; contre l’inégalité des droits, permettant le chantage patronal. Nous devons, et c’est la seule solution, unir prolétaires français et prolétaires issus de l’immigration, dans l’égalité des droits. Le capitalisme ne peut pas plus être séparé du racisme que du chômage ou des crises.
Nous devons, en tant que révolutionnaires, unir la classe ouvrière de l’Etat Français sur des bases matérielles, et lui faire prendre conscience de l’ennemi commun des peuples du monde ; le capitalisme et l’impérialisme, tout en comprennnant les spécificités de chaque fraction spécifique de notre classe, pour aller vers la révolution.