Brésil : des milliers de soldats préparent un massacre contre les paysans révolutionnaires !

Récemment, dans l’État de Rondônia, dans l’Ouest du Brésil, des centaines de paysans se sont organisés en assemblée populaire sur des terres qu’ils appellent désormais « camp Tiago Campin dos Santos ». Depuis ce samedi 16 octobre, les forces de répression de l’État brésilien encerclent le camp et menacent les paysans d’un massacre.

Depuis plus d’un an, la lutte révolutionnaire paysanne s’est grandement intensifiée au Brésil. Les paysans, déterminés à renverser le vieux système agricole féodal brésilien, ont à plusieurs reprises occupé des terres, monté des camps et créé des assemblées populaires, dans le but de gérer démocratiquement les terres. À chaque fois, l’État brésilien a violemment réprimé les paysans, et à chaque fois, les paysans ont résisté et se sont réorganisés pour renforcer leur lutte, encore et encore.

L’État de Rondônia, dans l’Ouest du Brésil, est aujourd’hui le cœur de ce mouvement révolutionnaire paysan. Dans cet État, la Ligue des Paysans Pauvres (LCP), mène une lutte très intense et organise quotidiennement les paysans pour exproprier le latifundium, c’est à dire les grands propriétaires terriens qui exploitent les paysans pour le compte des grandes entreprises de l’agro-industrie.

C’est dans le cadre de cette lutte révolutionnaire paysanne que, récemment, des centaines de paysans se sont organisés dans le camp Tiago Campin dos Santos en occupant des terres appartenant aux grands propriétaires. Alors, depuis le 16 octobre, les forces de répression brésiliennes ont décidé de passer à l’offensive, et plus de 3000 membres de la police militaire encerclent le camp, avec des dizaines de véhicules et des hélicoptères. Après le meurtre cet été de trois paysans révolutionnaires, ce déploiement de forces répressives laisse craindre un nouveau massacre. Pour autant, comme le disent les révolutionnaires de la Ligue des Paysans Pauvres, jamais la répression n’empêchera les paysans de lutter. Après chaque assaut, chaque massacre, les paysans reviendront systématiquement plus nombreux et mieux organisés.