Samedi 30 mai, la capsule Crew Dragon rejoignait la station spatiale internationale. Elle était lancée dans le cadre du programme Space-X, dirigé conjointement par le milliardaire Elon Musk. La dépolitisation a fait des ravages, et, pour beaucoup de gens, c’est une bonne chose qu’un intérêt privé remplace l’État dans ce domaine.
En effet, le budget de la NASA représente seulement 0.5% du PIB états-unien, contre 4.5% au plus haut. L’espace n’est plus une priorité. Lors de la guerre froide, le social-impérialisme du bloc de l’Est, dans le cadre de sa propagande, mais aussi dans la continuité du socialisme, lançait la course à l’espace. Le socialisme est une société où les moyens sont collectivement gérés, ou l’humanité s’unifie et peut donc aller vers l’espace. Les systèmes révisionnistes, après 1956, ont gardé une large part de leur volonté spatiale. Les États-Unis ont été forcés de suivre.
Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Les films sur l’espace sont plus rares, plus individuels. Il ne s’agit plus de larges fresques, représentant une société, comme Star Wars ou Star Trek, mais des choses plus individualistes, ou l’on est seul contre tous, ou la survie de l’humanité en dépend, comme Interstellar ou The Hundred.
C’est représentatif d’un nouvel état de fait. Les intérêts privés se sont saisis de la course à l’espace. Il n’y a plus de volonté d’unité de l’humanité, les masses se sentent dépossédées de cette conquête pacifique que beaucoup suivaient avec attention.
L’objectif de Space-X est d’envoyer des capsules pour mettre en orbite des milliardaires, continuer d’accumuler du capital, et, à terme, d’aller exploiter des ressources au delà de la planète Terre. Alors que la NASA tend à rationaliser les ressources, a utiliser un minimum d’astronautes, a se concentrer sur des recherches, c’est désormais un gâchis considérable de ressources, comme pour tout le reste des marchés colonisés par l’impérialisme. Elon Musk, dirigeant, a d’ailleurs des tendances fascistes et n’hésite pas à le faire savoir. Pour lui, les puissants doivent tout décider, tout diriger, pour le bien de l’humanité.
Il n’y a plus une volonté d’atteindre un objectif global mais une volonté d’accumuler du profit. Tout est colonisé par le capitalisme et transformé en machine a profits ; et aucun retour en arrière n’est possible. Nous avons besoin du socialisme.
C’est moins spectaculaire mais Elon Musk est aussi le patron de TESLA principal constructeur de voitures électrique aux USA . La voiture électrique est la nouvelle coqueluche des dirigeants . Elle polluera d’une autre façon ( extraction du lithium des batteries, destruction des batteries hors d’usage , pneus issus de la pétrochimie etç..)