A Dijon, un affrontement entre groupes, armes à la main, et un assassinat au Havre. Les deux actualités s’entrechoquent : des deux cotés, on trouve l’emprise de groupes mafieux. La police ne peut ou ne veut rien faire, suivant les cas.
Les groupes mafieux sont liés au capitalisme, et donc à la classe ouvrière. Il faut des dockers pour faire transiter la drogue, des travailleurs pour la livrer, pour la produire ou la faire circuler. Mais il faut aussi une implantation dans les masses, pour assurer les activités quotidiennes.
Or, le manque de perspectives pousse à la vente de drogues, souvent du simple shit pour boucler les fins de mois ou se faire un peu plaisir, généralement en plus d’un taf d’intérimaire ou même un temps plein. Les mafias sont donc implantés dans les masses grace aux réseaux de distribution, alors qu’elles en sont l’ennemie, en vendant la mort et en répendant une violence cannibale au sein même du peuple.
Face à la mort d’un syndicaliste, assassiné probablement pour ses activités anti-drogue au sein du port du Havre, la CGT a décrété une grève générale de 24h et des manifestations pour lui rendre hommage. C’est une très bonne chose, montrant que les ouvriers, en particuliers dans les ports, essentiels au trafic, peuvent agir par eux même.
Malheureusement, seul une action consciente et résolue pourra réellement faire barrage aux mafias. La CGT des ports et docks est une puissante institution, avec une force de frappe et un taux de syndicalisation énorme dans son secteur. Mais les revendications s’arrêtent à réclamer une réelle action de l’état : or, l’état est impliqué dans le trafic et la corruption. Les mairies des villes portuaires, comme Marseille, sont souvent les plus corrompues. Bref, ça ne suffira pas.
Il faut donc que la classe ouvrière s’organise pour lutter contre les mafias, mais aussi s’organise pour des perspectives sociales suffisantes : la révolution et le socialisme, seul projet à même de faire barrage à la violence des mafias.