[Vidéo] Toulouse : rassemblement et manifestation au coeur du Grand Mirail

Le samedi 21 octobre le récemment créé Comité Gaza Libre organisait une journée d’action en soutien à la Palestine et à sa Résistance, ponctuée par un rassemblement appelé sur la dalle du marché de Reynerie.

Nouvelle Epoque a pu suivre les activistes du Comité Gaza Libre toute la journée, et couvrir l’évènement.

Dès le début d’après-midi, les militants se sont lancés dans une action de diffusion à grande échelle de leur position sur la situation en Palestine occupée, tractant dans plusieurs quartiers de la ville, à Reynerie pour appeler au rassemblement mais aussi à Bagatelle, Bellefontaine, au Mirail voisin, ou encore sur la place du Capitole.

Les activistes et leurs soutiens se sont rassemblés au pied des immeubles de la Reynerie, au coeur du quartier. Source : Nouvelle Epoque

Les retours se sont avérés tous très positifs, confirmant la justesse de la position du Comité Gaza Libre.

A 17h45, les activistes ont commencé à se rassembler sur la place de la Reynerie,

Aux cris de «Palestine vaincra, Palestine vivra», une foule grandissante se rassemble sous les yeux des policiers.

Après une prise de parole exaltant la foule à soutenir le peuple palestinien, le rassemblement s’est transformé en manifestation sauvage. Les manifestants se sont dirigés vers le quartier du Mirail, traversant les quartiers populaires de la ville rose derrière une banderole «Palestine résiste et triomphera !» signée du nom du CGL.

Une fois arrivé devant la faculté du Mirail au coeur du quartier éponyme, le cortège a fait demi-tour et s’est dirigé, toujours aussi déterminé et porté par des slogans combatifs, vers le quartier voisin de Bellefontaine.

La manifestation ira jusqu’à la «place Tel-Aviv», du nom de la ville jumelle de la cité rose. Une porte-parole du Comité Gaza Libre a alors renommé dans une prise de parole particulièrement applaudie cette place «Place Yaffa», du nom historique de cette ville avant la colonisation par l’État criminel sioniste.

Le cortège, toujours aussi suivi et soutenu par les nombreux klaxons et passants, revient sur ses pas jusqu’au coeur de la Reynerie, repassant une deuxième fois devant le commissariat de Bellefontaine, sous les yeux impuissants des bacqueux et autres policiers pourtant armés et casqués mais réduits à l’état de spectateurs face au soutien massif du cortège.

Une fois de retour à la Reynerie, la manifestation s’est alors dispersée sans être inquiétée par les forces de l’ordre, alors qu’elles intimidaient quelques heures plus tôt plusieurs militants tractant à la sortie du métro.

Cette journée d’action est une grande victoire pour le Comité Gaza Libre : malgré les interdictions de rassemblement, les menaces juridiques, les amendes, les provocations policières, un cortège puissant composé de plus d’une centaine de manifestants au plus fort a défilé dans un quartier populaire, très largement soutenu, en portant des mots d’ordre clairs de soutien à la Résistance palestinienne.

Un couple de manifestants a témoigné au micro de Nouvelle Epoque : «on a vu l’information sur TikTok, en nous renseignant on a vu que la manifestation était interdite mais on est quand même venu car c’est une cause qui nous tient à coeur. Aujourd’hui c’est compliqué d’être Français et musulman, Français et soutenir la Palestine, Français et soutenir toutes les causes justes et qui vont à l’encontre des intérêts des riches et des puissants. Il y a une expression américaine comme ça, «deep pockets», les poches pleines.

Aujourd’hui nous ne nous renseignons plus par le biais des médias traditionnels, nous suivons la situation sur des médias indépendants ou des médias étrangers. Le parti pris des médias français est trop gros, trop visible, les gens commencent à se rendre compte de la supercherie.»

Deux jeunes adultes que nous avons interrogé nous ont eux dit très simplement ce qu’ils pensaient de la manifestation : «c’est pète sa mère, on s’en souviendra toute notre vie !»

Interdictions de se rassembler, perquisitions, dissolutions, amendes, intimidations policières, la bourgeoisie a lancé une tentative vaine et désespérée d’étouffer la lutte des classes en France, en utilisant des excuses honteuses comme « l’antisémitisme » ou le « terrorisme ».

Mais le prolétariat mondial est une classe unique, et rien n’arrêtera la tendance historique à la révolution, c’est une loi immuable de la matière. Les remous provoqués par les luttes des peuples opprimés contre l’impérialisme vont continuer à frapper de plus en plus durement la normalité impérialiste, c’est ce que nous pouvons voir avec l’évolution de la situation en France depuis le 7 octobre, et plus largement depuis le début de l’année 2023.

La grande victoire conquise par le Comité Gaza Libre ce week-end, alors même que l’État bourgeois tentait d’étouffer la colère des masses avec l’autorisation à la dernière minute de la manifestation annuelle pour exiger la libération du combattant communiste pour la Palestine Georges Abdallah est le reflet de cette tendance mondiale à la révolution, et va assurément continuer de se développer en même temps que la glorieuse Résistance palestinienne va poursuivre sa lutte pour la libération pleine et entière de la Palestine occupée, jusqu’à la victoire sur l’Etat colonial sioniste.