Le Comité de rédaction de Nouvelle Epoque a décidé de partager le dernier communiqué de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire concernant la précarité.
2023, la France est la 7ème puissance économique mondiale et plus de 7 million de personnes parmi les 9,3 millions sous le seuil de pauvreté dépendent de l’aide alimentaire. Leconstat est sans appel. sur ces 7 millions de personnes la Banque alimentaire en aide 2,1 million, les restos du coeur 1 million soit moins de la moitié. Les bénéficiaires des épiceries solidaires, colis ou distribution alimentaires sont majoritairement encore une fois des femmes (72%), parmis lesquelles 40% sont des mère de familles monoparentales.
Si en France métropolitaine le taux de pauvreté le plus élevé atteint les 27% en Seine-Saint-Denis, il atteint les 33% à La Réunion, pour une intensité de pauvreté atteignant les 19,7% (aucun chiffre n’est produit par l’INSEE concernant Mayotte, la Guyane ou la Guadeloupe). A noter que les Restos du Coeurs, association assurant 35% de l’aide alimentaire en France, n’ont pas de délégation sur les territoires occupés par la France en outre-mer.
Depuis plusieurs années déjà, les banques alimentaires, épiceries solidaires et restos du cœur tirent la sonnette d’alarme, allant jusqu’à demander une aide alimentaire d’urgence pour les plus de 5million de personnes nécessitant une aide alimentaire qu’elles ne peuvent pas recevoir. Pour la première fois de leur histoire en 2023, les Restos du coeur ont été contraint de refuser du monde. Et les quelques millions d’euros de Bernard Arnault n’y changeront rien.
Aujourd’hui en France, 7ème puissance économique mondiale, des familles ont faim ou sont, en « insécurité alimentaire » comme le disent les organes de l’État bourgeois. La cause de cet état d’insécurité alimentaire » ? La même que l’inflation, la crise économique, l’augmentation des charges… La guerre en Ukraine ou le COVID. Mais ces vieilles excuses nous ne les avalons plus. Notre pays produit, sur le dos des peuples opprimés et des travailleurs de France, plus de richesses que jamais, en France le PIB s’élève à plus de 2,9 Billions en 2023 contre 2,6Billions en 2020, une augmentation qui coïncide avec 3 années de crises consécutives (COVID, Guerre enUkraine, inflation record).
Ces vieilles excuses ont pris la poussière et il est temps de les nettoyer. Aujourd’hui en 2023, 7millions de personnes ont faim et c’est parce que notre pays et son gouvernement bourgeois engraissent des monopoles sur le dos de la population ; pousse des dizaines milliers de personnes vers le chômage en délocalisation des usines pour trouver une main d’œuvre moins chère dans des pays opprimés par ces mêmes monopoles ; recule l’âge de la retraite pour faire encore plus d’argent sur le dos des travailleurs et travailleuses.
Le vieil Etat se repose sur les associations, les banques alimentaires, la solidarité populaire pour essayer vainement d’endiguer sa propre crise, en offrant des subventions (de plus en plus maigres) et des créneaux télé pour faire la pub de la bonne conscience, comptant sur la solidarité des travailleurs pour réparer son propre crime. Seuls les pauvres aident les pauvres, seul le peuple sauve le peuple.
Avec l’accentuation de la crise impérialiste, poussant les monopoles vers de nouvelles guerres de repartages du monde, les pansements que les vieux états bourgeois utilisaient pour cacher leurs vilaines blessures ne suffisent plus. Malgré ceci le gouvernement accentue la passation des devoirs de l’ état envers la nation et le peuple, aux mains des associations et s’en félicite publiquement car cela lui évite des coûts, voilà l’indécence de l’époque.
Il était déjà de plus en plus difficile pour le vieil état bourgeois d’expliquer pourquoi l’Afrique mourrait toujours de faim malgré pléthore d’ONG qui y travaillent pour de « meilleures conditions de vie ». Le problème se déplace et s’accentue maintenant, il devient de plus en plus compliqué d’expliquer pourquoi des gens ont faim en France alors même que les médias et intellectuels de droite clame que nous sommes un pays d’assistés, sous perfusions d’aide sociales, un paradis où il fait bon vivre en étant au chômage.
Le rôle des ONG est facile à éclaircir. Si c’est une ONG française qui pense un projet de puits au Mali dans ses bureaux français, avec des matériaux français (ou au moins appartenant à un monopole français), le finance et le creuse, le puits sera-t-il français ou sera-t-il malien ? Profitant de la volonté de jeunes muent par la volonté d’un monde meilleur, les multimillionnaires se cachent derrière ces œuvres de bienfaisance (exonérées d’impôts) pour laver le sang des peuples opprimés qu’ils ont sur les mains, asseyant du même coup leur main-mise sur les pays opprimés. Si c’est une ONG française qui creuse les puits au Mali, alors la France devient l’ami du Mali, et la menace de l’eau pèse sur le peuple malien qui ne possède pas la pleine souveraineté de ces ressources et reste dépendant du gouvernement qui l’a construit.
Pourquoi alors, sur le sol français, les associations et banques alimentaires jouerait-elle un rôle différents ? Nées de la volonté d’un monde meilleur, portées à bout de bras par des bénévoles de plus en plus épuisés, de moins en moins nombreux et qui finiront eux aussi par avoir besoin de cette aide précieuse, les associations et banques alimentaires servent à camoufler la source réelle de la faim en France. Le chômage, la faim, la précarité, tous ces maux ont la même source : le capitalisme-impérialisme.
Les travailleurs et travailleuses créent la richesse, les bourgeois s’accaparent cette richesse et face à la crise les bourgeois augmentent les prix (des charges, de la nourriture, des soins, avec l’inflation notamment…) et doivent baisser les salaires (et/ou le nombre de travailleur) pour continuer à s’engraisser et faire face à la concurrence impérialiste. Pour cacher leur crime, ils font dons aux bonnes œuvres et comptent sur le peuple pour arrêter l’hémorragie. Pour cacher le fait que la solidarité ne suffit plus, car bientôt plus personne ne pourra donner en solidarité, le crime sera mis sur le dos du prolétariat immigré accusé de voler les aides bien mérités du « bon français ». Mais dans la file d’attente pour les colis alimentaires nous voyons qui sont nos frères et qui sont nos bourreaux. Nos frères se sont ceux qui comme nous dépendent d’un litre de lait, d’invendus pour survivre, et pour nous la misère n’a qu’une couleur. Nous refuserons toujours cette logique chauviniste, pavant la voie au fascisme, qui voudrait nous faire croire que certains méritent de mourir de faim, quand d’autres se font des millions d’euros, qui voudrait nous faire croire que la division et le problème sont au sein du groupe des crèves la faim.
Le vieil état bourgeois nous a bien montré qu’il ne ferait rien pour nous, que seule notre propre solidarité pouvait nous faire survivre, et nous avons bien retenu la leçon. Face à ces crimes perpétrés par la bourgeoisie, ici et partout ailleurs, nous allons chérir et faire fleurir cette solidarité mais nous ne perdrons jamais de vue les coupables et nous les abattrons.
Face à ceci nous appelons tous les révoltés à s’organiser collectivement pour en finir avec ce système moribond. Nous affirmons également que cette solidarité alimentaire doit être un terreau pour faire pousser les germes de la Révolution, la seule à même de nous débarrasser totalement de ce parasite qu’est le capitalisme et d’instaurer un régime où tout le monde mangera à sa faim, vivra dignement de son travail et où les richesses ne seront plus volées au profit d’une minorité, soit le système Socialiste !
FACE À LA MISÈRE, SOLIDARITÉ POPULAIRE !
CONTRE LA BOURGEOISIE QUI NOUS AFFAME, REJOINS LES RANGS DE LA RÉVOLUTION !